Après le "off" de Sarkozy, le PS donne de la voix. Lors d'une réunion à l'Elysée mercredi soir, le président de la République a réuni un des cercles d'élus qui vont le soutenir durant sa campagne. Une petite dizaine de proches que Nicolas Sarkozy a voulu galvaniser au moment où le candidat PS François Hollande creuse l'écart dans les sondages. Le chef de l'Etat s'est ainsi laissé aller à quelques piques à l'encontre de son rival socialiste. Des confidences détaillées par Europe 1 jeudi matin, et que plusieurs socialistes ont fermement condamnées.
"Hollande a tiré toutes ses cartouches"
Nicolas Sarkozy n'a pas été tendre avec son principal adversaire. "Hollande a tiré toutes ses cartouches. Qu'est-ce qu'il lui reste ?", aurait lancé le chef de l'Etat avant d'ironiser : Et, "il se prend même de la farine sur la tête", en référence à l'incident subi mercredi par le candidat socialiste. Enthousiaste, le chef de l'Etat aurait conclu : "le changement, c'est moi !", clin d'oeil au slogan de campagne du socialiste,"le changement, c'est maintenant".
Henri Guaino, conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, en a rajouté une couche jeudi matin, jugeant qu'il allait être difficile pour François Hollande de "tenir la distance de toute une campagne". "Il a mis tout son programme sur la table et on cherche vainement en quoi ce programme répond aux problèmes de la France", a-t-il déclaré.
"Son comportement personnel va lui coûter cher"
De leur côté, les socialistes ont vivement réagi jeudi aux confidences de Nicolas Sarkozy. "Ce qui va lui [Nicolas Sarkozy] coûter cher au moment de la présidentielle, ce n'est pas simplement sa politique économique et sociale, c'est son comportement personnel", a taclé sur Europe 1 Claude Bartolone, président du Conseil général de Seine-Saint-Denis, le socialiste. Pour le député PS, "c'est ce genre de comportement qui a dégradé la fonction présidentielle".
Ecoutez la réaction de Claude Bartolone sur Europe1 :
Colère également de Manuel Valls. Le socialiste en charge de la communication de François Hollande a condamné des "propos indignes" sur son compte Twitter. "Décidément le candidat UMP n'a pas changé", a conclu le député-maire d'Evry.