Il n'est pas parvenu à atteindre la troisième marche du podium. Avec un peu moins de 11% des voix, loin derrière les 19% de Marine Le Pen, Jean-Luc MélEnchon a dû renoncer à son rêve de devenir le "troisième homme" de la présidentielle. Le candidat du Front de gauche dépasse tout de même François Bayrou, qui, lui, n'a pas dépassé les 10%.
Parti dans la course à la présidentielle aux alentours de 5%, le candidat du Front de gauche réalise un score qui est loin d'être négligeable si on le compare à la dernière présidentielle où la candidate communiste Marie-George Buffet avait fait 1,93 % des voix.
"Je vous appelle le 6 mai à aller battre Sarkozy"
Avant le premier tour, Jean-Luc Mélenchon avait affirmé qu’il appellerait à voter pour le candidat de gauche arrivé en tête au premier tour. Dimanche soir, devant 5.000 sympathisants réunis Place Stalingrad, le candidat du Front de gauche a appelé à déposer un bulletin pour François Hollande, le 6 mai prochain, sans toutefois jamais prononcer le nom du candidat socialiste. "Je vous appelle le 6 mai à aller battre Sarkozy, sans traîner les pieds, comme si c’était pour me faire élire moi, et sans rien demander en échange", a-t-il déclaré à ses troupes.
"Nous aurons été la force politique nouvelle"
Pas question, pour autant, d'afficher une déception. "Nous aurons été la force politique nouvelle, la seule qui ait percé. (...) Inéluctablement, l'histoire vient à notre rencontre, et nous allons à la sienne", a t-il martelé. Le candidat du Front de gauche pense déjà aux prochaines étapes de l'"insurrection citoyenne" dont il a fait son objectif : les législatives de juin pour constituer un groupe politique à l'Assemblée nationale, et la "mobilisation populaire" pour peser sur le futur gouvernement.
Une consolation pour Jean-Luc Mélenchon. 42% des électeurs estiment qu'il a mené la meilleure campagne pour le premier tour, selon un sondage Ifop.