Le retour du "Hollande-bashing"

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Caroline Roux avec , modifié à
EDITO -

La presse, même de gauche, n’est pas tendre avec le chef de l’Etat.

Le contexte. Marianne et le Nouvel Observateur consacrent cette semaine leur Une au chef de l’Etat. Et les deux hebdomadaires ne sont pas tendres avec François Hollande. "La capitulation", titre le premier, "Le désaveu", abonde le second.

Comme au début du mois de septembre, la presse semble avoir la dent dure contre le président de la République.

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Pourquoi c’est inédit. Certes, pendant son quinquennat, Nicolas Sarkozy avait eu droit à son lot de Unes pas toujours flatteuses. Mais l’ancien chef de l’Etat avait toujours eu le soutien de la presse classée à droite, comme Le Figaro. Là, c’est la presse dite de gauche qui lâche le président. Signé d’une déception après la séquence Florange, alors que des points positifs, la sauvegarde des emplois notamment, pouvaient être soulevés. Mais le romantisme de gauche, celui des idées, l’emporte sur les faits.

Comme le prend Hollande ? Pas toujours bien, selon son entourage. François Hollande répète qu’il y a toujours quelque chose à apprendre de la critique. Les arguments politiques le touchent, mais les critiques personnelles choisies pour blesser glissent sur lui comme sur un galet. Ses proches lui conseillent désormais de tenir le discours de vérité, d’assumer la ligne pour mettre fin dès maintenant à un feuilleton qui peut durer cinq ans. Selon ses proches, il ferait mieux de définir une fois pour toute clairement devant les Français, devant sa majorité, ce qu’est le Hollandisme.