Le contexte. En finir (enfin) avec les couacs. Après la joute verbale entre Manuel Valls et Cécile Duflot, François Hollande avait tapé du poing sur la table du conseil des ministres, mercredi, sommant Jean-Marc Ayrault de mieux coordonner la communication de ses ministres. Europe 1 a d’ailleurs révélé la note envoyée sur ce sujet dans tous les ministères. Dans les ministères... mais visiblement pas directement dans les foyers des ministres. La polémique du jour est ainsi signée "M. Duflot".
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Le tweet qui fait du bruit. Cette communication cornaquée depuis Matignon a suscité nombre de réactions. Parmi elles figure notamment celle de Xavier Cantat. Le compagnon de Cécile Duflot semble s'amuser de cette reprise en main de Matignon. Un tweet qui n'est pas passé inaperçu.
Après la disparition de son message, celui qui est aussi adjoint écologiste au maire de Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne) a pris une décision plus radicale encore : supprimer son compte sur Twitter. Sans en expliquer les raisons au préalable. Cécile Duflot, elle, n'a pas réagi aux propos de son compagnon.
La polémique dans la polémique. Michèle Delaunay est elle aussi ministre, et par ailleurs médecin. Deux qualifications qui ont lui ont permis d’appréhender d'une façon très personnelle la sortie polémique de Xavier Cantat. "Nos conjoints, nos compagnons vivent très durement ce que nous vivons", a d’abord souligné la ministre déléguée chargée des Personnes âgée, avant de proposer une solution pour en finir avec ces tweets qui polluent la communication gouvernementale : "il faut vraiment les mettre quelquefois sous tranquillisants et leur distribuer beaucoup d'affection parce qu'ils le vivent encore plus durement que nous, c'est la seule explication que j'ai".
Le précédent. Xavier Cantat n’en est pas à son coup d’essai. Le 14 juillet dernier, il se faisait déjà remarquer en publiant sur son compte Twitter de vives critiques sur le défilé du 14-Juillet : "Fier que la chaise à mon nom reste vide au défilé de bottes des Champs Elysées #14Juillet" Une sortie qui avait indigné une partie de la classe politique. Ce message de moins de 140 signes s'était même invité à l'Assemblée nationale. Un député UMP, Philippe Meunier, avait en effet fustigé la décision du gouvernement d’inviter "à la tribune officielle" Xavier Cantat, estimant devant la représentation nationale que ne doivent être invités que des "personnalités qui ont la décence de respecter l'engagement de nos hommes, notamment au Mali". Cécile Duflot avait très mal vécu cet épisode. Quelques larmes avaient même coulé sur les joues de la ministre du Logement.