• L'info. Le vote blanc et le vote nul, ce n'est désormais plus la même chose. L’Assemblée nationale a approuvé jeudi la reconnaissance du vote blanc, en adoptant à l'unanimité des 90 députés présents une proposition de loi centriste.
Le gouvernement avait donné un avis favorable à la proposition de loi l'article L-66 du Code électoral, mais à la condition que les votes blancs ne soient pas comptabilisés dans les suffrages exprimés. Le texte a été amendée, pour que les votes blancs aux élections soient seulement comptabilisés séparément des nuls.
Pour le ministre des Relations avec le Parlement, Alain Vidalies, il s'agit "d'un pas important" réalisé "pour la première fois". Auteur de la proposition de loi, le centriste François Sauvadet (UDI) a pour sa part salué un "très large consensus" pour cette "avancée qui n'est pas mineure".
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• Ce que cela va changer. Pas grand-chose. Jusqu'à présent, le décompte des votes aboutissait sur deux données. Première donnée, la proportion de suffrages exprimés, dont le président de la République doit remporter la majorité absolue (plus de 50%) pour être élu : ce sont l'ensemble des votes valides, moins les bulletins nuls et les votes blancs. Seconde donnée, la proportion de bulletins nuls et de votes blancs. Désormais le vote blanc et les bulletins nuls donneront deux données.
On connaitra donc désormais trois données à l'issue du vote : la proportion de suffrages exprimés, la proportion de vote blancs et la proportion de bulletins nuls, sans que cela ait une incidence sur les règles de calcul de la majorité absolue.
Selon le député PS Pierre-Yves Le Borgn', l'aspect du texte de loi d'origine visant à ce que les votes blancs soient comptabilisés dans les suffrages exprimés, aurait, entre autres, "conduit Jacques Chirac en 1995 et François Hollande cette année à accéder au pouvoir suprême sans majorité absolue".