Le député sortant de l'Aisne René Dosière, non-investi par le PS, a confirmé mardi qu'il maintenait sa candidature au nom de la "transparence", recevant le soutien de son homologue Christian Vanneste, privé lui d'investiture UMP dans le Nord pour des propos jugés homophobes.
"Le Premier ministre s'inspire de mes travaux pour prendre ses premières décisions et le Parti socialiste investit un candidat contre moi", a déploré devant la presse l'auteur de plusieurs rapports critiques sur les dépenses de l'Elysée et des ministères. Il s'est demandé si l'on ne voulait pas l'empêcher de "continuer mon travail d'investigation sur les pratiques d'un gouvernement socialiste", après avoir assisté à la réunion du groupe PS à l'Assemblée en présence du Premier ministre Jean-Marc Ayrault et de la Première secrétaire Martine Aubry.
Un autre banni de son parti, le député UMP du Nord Christian Vanneste, a envoyé "un message de sympathie" à René Dosière, a-t-il indiqué dans un communiqué: "Il est triste de voir les machines électorales tenter de broyer les élus qui placent le bien commun et l'éthique au-dessus des calculs politiciens". Christian Vanneste a annoncé qu'il se représentait à Tourcoing sous l'étiquette du Rassemblement pour la France (RPF), après la décision de l'UMP d'investir un autre candidat à la suite d'une polémique sur des propos considérés comme homophobes.