Législatives : Le Pen presse l'UMP

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Fabienne Cosnay , modifié à
Que fera le parti en cas de duel PS - FN ? A cette question, Sarkozy ne répond pas.

Le deuxième tour de la présidentielle n'a pas encore eu lieu mais les législatives sont déjà au centre du jeu politique. Invité jeudi matin sur RTL, Marine Le Pen a remis la pression à Nicolas Sarkozy et à Jean-François Copé pour qu'ils donnent une position officielle du parti en cas de duel entre un Front national et un socialiste aux élections législatives.

"Est-ce que l'UMP et le président préfèrent faire élire un député mariniste ou un député socialiste ?", a demandé la présidente du FN. "Je n'ai toujours pas de réponse à cette question et je l'attends (...) Si je pose des questions (...) c'est que j'attends des réponses", a-t-elle martelé, se posant plus que jamais en position d'arbitre.

"Un piège dans lequel je ne tomberai pas"

Quelques minutes plus tard, Nicolas Sarkozy lui a répondu en balayant la question. "C'est un piège dans lequel je ne tomberai pas, les candidats au législatives se maintiendront pour que les électeurs de l'actuelle majorité se retrouvent dans leur candidats", a indiqué le président-candidat.  En clair, tous les candidats de l'UMP en position de se maintenir au second tour des législatives (NDLR : s'ils ont "12,5% des inscrits), le feront, même s'ils arrivent derrière ceux du FN et du PS.

Nicolas Sarkozy a aussi rappelé à l'ordre les membres de sa majorité qui ont fait savoir, à l'instar de l'ancienne ministre des Sports Chantal Jouanno, qu'ils voteraient socialiste en cas de duel FN-PS. "À ceux qui disent 'il faudrait voter socialiste', je dis, 'ça ne vous intéresse pas la personnalité du candidat si c'est Monsieur Guérini ou si c'est Monsieur Strauss-Kahn ?", a ironisé le chef de l'Etat.

A l'UMP, la question fait débat

La question risque en tout cas d'envenimer les prochaines réunions de l'UMP. Contacté par Europe1.fr mercredi,  Lionnel Luca, député UMP et vice-président du Conseil Général des Alpes-Maritimes, avait assuré qu'il "ne voterait jamais 'socialiste'. "Et je peux vous dire que la Droite populaire ne votera jamais 'socialiste' ", avait insisté le parlementaire, l'un des fondateurs de ce courant très à droite de l'UMP, qui regroupe aujourd'hui 42 députés.