Ségolène Royal réside bien à La Rochelle et peut bien s'y présenter comme candidate aux législatives en juin. C'est la conclusion à laquelle est arrivé le tribunal d'instance de La Rochelle, qui a débouté mardi un habitant de la ville qui affirmait que Ségolène Royal n'habitait pas vraiment dans la circonscription où elle se présente.
L'un des points soulevés par le plaignant était le fait que la présidente de la région Poitou-Charentes n'ait pas mis son nom sur la sonnette de son domicile. Le tribunal a jugé que ce n'était pas une preuve suffisante, et que l'absence de nom sur la sonnette se justifiait, pour des raisons de sécurité, comme l'a expliqué la candidate à l'audience, mercredi dernier.
"Honneur rétabli"
L'entourage de Ségolène Royal a salué une décision qui "reconnaît la bonne foi" d'une candidate "qui s'est dite satisfaite que son honneur et sa considération soient rétablis". Ségolène Royal, investie à La Rochelle le 10 décembre dernier, avait signé un bail dans cette ville six jours plus tard pour y transférer son domicile, "par souci de cohérence et de respect vis-à-vis des électeurs", même si la loi ne l'y oblige pas.
La liste électorale sur laquelle elle figure a été établie par une commission administrative, dans laquelle siègent des représentants du préfet et du tribunal de grande instance. Ce qui constitue une différence avec le cas de Rama Yade, ex-secrétaire d'Etat : une telle commission a refusé récemment de la réinscrire sur les listes à Colombes, dans les Hauts-de-Seine.