Le candidat nationaliste Gilles Simeoni, arrivé deuxième dimanche au premier tour des législatives dans la première circonscription de Haute-Corse, à Bastia, a fait part mardi de soupçons de fraude lors la clôture du scrutin. "Nous avons informé officiellement les autorités de la disparition des listes d'émargement des 26 bureaux de la circonscription pendant une demi-heure à la clôture du scrutin", a déclaré Gilles Simeoni, qui a envoyé un courier au préfet et au procureur de la République à Bastia.
Pour Gilles Simeoni, "la disparition des listes, qui doivent être remises à la préfecture dès la clôture du scrutin, a permis de les photocopier dans les locaux de la mairie pour démarcher ensuite les abstentionnistes entre les deux tours". Le maire de Bastia, Emile Zuccarelli, a rejeté ces accusations et dénoncé ces "manoeuvres alors que tout s'est passé dans la limpidité". "Une horde est venue demander les listes d'émargement alors que l'on était en train de les mettre dans des cartons. Elles étaient bien là, elles ont été montrées à ceux qui les demandaient", a dit le père du candidat de gauche, accusant Gilles Simeoni d'utiliser "le vieux fonds de commerce de Bastia capitale de la fraude".
Candidat du mouvement nationaliste Femu a Corsica (Faisons la Corse), Gilles Siemoni est arrivé deuxième avec 24,73% des voix, derrière le député UMP sortant Sauveur Gandolfi-Scheit (31,19%) et devant le candidat PRG/PS Jean Zuccarelli (23,55%), fils du maire de Bastia Emile Zuccarelli. Les trois hommes s'affronteront au second tour dans une triangulaire.