13 circonscriptions. 10 à droite. 3 à l'extrême gauche. Si on ajoute à cela un Front national quasi inexistant et aucun député socialiste depuis dix ans, les chances de voir les Hauts-de-Seine basculer à gauche lors des prochaines législatives sont, sur le papier, proches de zéro. Mais le bon score du candidat Hollande dans le département et des divisions internes pourraient mettre fin à l'hégémonie de l'UMP en juin prochain. Europe1.fr fait le tour des "points chauds" du département.
# Le "cas" Rama Yade
Radiée des listes de la commune de Colombes dans les Hauts-de-Seine, Rama Yade se présente toutefois dans la deuxième circonscription du département. Son adversaire ? L'UMP sortant, Manuel Aeschlimann, qui n'a eu de cesse de dénoncer la candidature de l'ex-protégée de Nicolas Sarkozy. Dans une circonscription où François Hollande est arrivé en tête le 6 mai dernier, ce duel pourrait faire les bonnes affaires du candidat socialiste, Sébastien Piétransanta.
# Les barons locaux en danger
Cela fait plus de 20 ans qu'ils sont confortablement implantés et, pourtant, pour eux, le score de François Hollande dans leur circonscription pourrait tout changer. Ainsi, Patrick Devedjian, dans la 13e circonscription, aura fort à faire face au candidat de la gauche. Trois des quatre villes qui composent la circonscription du conseiller général des Hauts-de-Seine ont en effet choisi François Hollande. "Je ne suis pas convaincu que les clins d'œil ou appels aux électeurs du Front national ont été de nature à nous servir", analysait l'ex-ministre au soir du 6 mai.
En se basant une nouvelle fois sur les résultats de Nicolas Sarkozy, le député-maire d'Yssy-les-Moulineaux André Santini est lui-aussi menacé. Dans la circonscription du centriste, François Hollande a en effet dépassé les 53%, le 6 mai dernier.
# Balkany bousculé
Patrick Balkany passera-t-il le cap des deux mandats consécutifs ? Le député-maire de Levallois-Perret devra en tout cas batailler dur pour garder son siège au Palais Bourbon. Ce proche de Nicolas Sarkozy aura d'une part au maire socialiste de Clichy à pour un énième duel. Mais son bourreau pourrait bien s'appeler Loïc Leprince-Ringuet.
Celui qui se présente sur Twitter comme le "candidat de la droite et du centre aux élections législatives 2012 pour Clichy-Levallois" est le leader de l'opposition divers droite à Levallois-Perret. Désireux de "faire de la politique autrement", ce chef d'entreprise a notamment reçu l’appui du conseiller général de Levallois-Perret, Arnaud de Courson, le tombeur d'Isabelle Balkany lors des cantonales de mars 2011.
# Le duel fratricide : Solère vs Guéant
A Boulogne-Billancourt, la droite n'est pas en danger mais l'affrontement fratricide qui s'y déroule pourrait laisser des traces. Thierry Solère, vice-président du Conseil général, défiera Claude Guéant, qui brigue pour la première fois un mandat de député. Longtemps proche collaborateur de Nicolas Sarkozy, Thierry Solère a été exclu provisoirement des rangs de l'UMP pour s'être présenté face à l'ex-ministre de l'Intérieur investi par l'UMP. A en croire un sondage Ifop-Fiducial pour le JDD publié samedi, celui-ci devrait l'emporter au final dans la neuxième circonscription des Hauts-de-Seine. Claude Guéant obtiendrait 41% des voix au 1er tour face au dissident UMP (15%) et serait facilement élu au second.