Après le tweet sulfureux, la polémique de l’affiche. L’ambiance est délétère en cette fin de campagne électorale dans la première circonscription de Charente-Maritime, où la candidate Ségolène Royal a découvert jeudi soir à son domicile de La Rochelle une affiche en faveur de son rival, Olivier Falorni. La candidate a déposé plainte vendredi, son rival s’est contenté de moquer ce nouveau "Watergate".
"Ici, ici c'est Falorni"… chez Royal
En rentrant à son domicile rochelais jeudi peu avant minuit, la présidente de la région Poitou-Charentes a découvert sur la porte de son appartement une affiche de soutien à Olivier Falorni. "Ici, ici c'est Falorni", était-il écrit sur ce document scotché sur la porte. Un des voisins a par ailleurs constaté que du ketchup avait été versé sur le pas de porte de la socialiste.
Indignée, la candidate socialiste a elle-même contacté un photographe pour "immortaliser" la scène puis appelé la police. Ségolène Royal a ensuite porté plainte vendredi, prévenant la presse que le parquet retiendrait la qualification de "violences volontaires".
"Des méthodes de voyou"
Ségolène Royal a dénoncé une "intrusion intolérable sur un domicile privé", vécue comme une "menace". "Tous les habitants et riverains étaient très choqués, parce que ce sont des méthodes de voyou", "qui ne sont pas acceptables", a-t-elle dénoncé.
"On voit que mon adversaire est prêt à tout pour gagner à n'importe quelle condition. Il va chercher des voix de droite et d'extrême droite, et maintenant il est prêt à tous les gestes, même agressifs", a encore accusé la socialiste.
Un "Watergate de l'affichette", réagit Falorni
Pointé du doigt, Olivier Falorni, candidat PS dissident, a préféré ironiser sur ce "watergate de l'affichette", en référence à la tentative d’espionnage initiée par le président américain Richard Nixon à l’encontre du parti démocrate.
"Au réveil, j'ai appris qu'il y avait un nouveau ‘watergate’ à La Rochelle, le ‘watergate’ de l'affichette. Elle avait retrouvé une affichette scotchée sur sa porte. Et puis maintenant, on nous parle, je crois, de cambriolage, d'agression. Dans quelques heures, je vous l'annonce, madame Royal va sûrement déclarer que je suis le cambrioleur, je crois que tout cela doit cesser", a-t-il réagi.
Falorni veut la fin de la "victimitude"
"Il faut que le débat public retrouve un niveau un peu plus élevé et j'ai envie que cesse non seulement la stratégie de l'insulte, mais je voudrais aussi que cesse désormais la stratégie de la victimisation, ou pour être plus précis dans les mots, de la ‘victimitude’", a poursuivi Olivier Falorni.
Côté sondage, Ségolène Royal est donnée battue par deux instituts : elle recueillerait 45% des intentions de vote selon BVA, 42% selon l’Ifop Fiducial.