"Pour l’agriculture, il va falloir se battre", a prévenu mercredi sur Europe 1 Jean-Michel Lemétayer. Alors que la renégociation de la politique agricole commune va s’engager au niveau européen, le président de la FNSEA, le plus important syndical agricole, a appelé à faire confiance au président de la République.
"Il faut lui faire confiance parce qu’il est en responsabilité jusqu’en 2012 et la future politique agricole sera décidée sur son mandat", a-t-il résumé. Tout en regrettant : "Il aurait pu batailler beaucoup plus".
"On le jugera sur les actes"
Nicolas Sarkozy a affirmé la semaine dernière que la France était prête à assumer la responsabilité d'une crise dans l'Union européenne pour assurer la pérennité de la PAC. "On le jugera sur les actes", a répondu Jean-Michel Lemétayer qui a refusé de céder au pessimisme avant l’ouverture des discussions européennes.
C'est l'avenir de la PAC après 2013 qui est en jeu. De nombreux Etats-membres souhaitent réduire la voilure et les fonds alloués à ce secteur. D'autres plaident pour une libéralisation plus importante du marché agricole. Nicolas Sarkozy a quant à lui prévenu qu'il ne laisserait pas "la spéculation fixer de façon erratique des prix agricoles qui ne permettraient pas à nos agriculteurs de vivre décemment du fruit de leur travail". La France reste la première bénéficiaire de la PAC.