Maurice Leroy, ministre de la Ville et membre du Nouveau Centre, a démenti jeudi sur Europe 1 toute "tentative de putsch" contre la candidature d'Hervé Morin à la présidentielle. "On ne fait pas les putsch au vu et au su de tout le monde, dans une salle de l'Assemblée nationale", a-t-il dit. "A un moment donné, il faut siffler la fin de la récréation. Quand vous pesez entre 0,5 et 1%, ça veut dire qu'il faut arrêter. Ça n'a pas de sens", a-t-il justifié, prenant l'exemple de Jean-Louis Borloo, qui, selon lui, "a été bien inspiré de renoncer, il a eu beaucoup de courage".
"Le candidat du centre, n'est pas Hervé Morin, il s'appelle François Bayrou. Je retournerai avec François Bayrou sans état d'âme, le jour où il aura levé toute ambiguïté sur son positionnement. Mais le connaissant, il ne le fera pas avant le premier tour", a confié Maurice Leroy. En attendant, le ministre assure "qu'il faut soutenir Nicolas Sarkozy dès le premier tour et sans ambiguïté".
Quant à savoir si François Bayrou arrivera à peser suffisamment sur la campagne pour réitérer son résultat de 2005, Maurice Leroy n'y croit pas. "Même en progressant, François Bayrou reste derrière Marine Le Pen. Je pense que le 3eme homme sera une femme, c'est-à-dire Marine Le Pen. Je pense qu'elle est sous estimée dans les sondages", a-t-il estimé.