1 - STEEVE BRIOIS : "Ces gens perdent le pouvoir et sont prêts à dire n’importe quoi".
Le candidat FN élu dès le premier tour à Hénin-Beaumont réagissait ce matin à la déclaration de Najat Vallaud-Belkacem. La ministre avait expliqué que le programme du front National consistait à "mettre du jambon à la cantine et un abonnement à Minute dans les bibliothèques municipales." La réponse est sans appel.
"Najat Vallaud-Belkacem est en plein délire. Ces gens perdent le pouvoir et sont prêts à dire n’importe quoi."
2 - MANUEL VALLS : "il faut entendre" le message de l’abstention.
Si les dirigeants du PS s’attendaient à un désaveu de l’électorat, son ampleur a étonné. Le ministre de l’Intérieur s’alarme de l’abstention record, symptôme d’un désamour populaire pour le fait politique. Mais aussi pour le gouvernement, ce qui le pousse à faire preuve d’humilité :
"C’est incontestablement un message envoyé par nos concitoyens. Il faut l’entendre. L’ensemble des responsables publics, politiques doivent l’entendre."
3 - JEAN-LUC MELENCHON : "une grosse colère du peuple"
Le leader du Front de Gauche partage le constat gouvernemental sur l’abstention. Sans compatir avec les déboires socialistes puisqu’il estime qu’ "à l’intérieur de la gauche, il y a un rééquilibrage qui est en train de se faire. Mais ne perdons pas de vue que tout ça c'est d'abord de la grosse colère du peuple français".
Vexé du peu d’intérêt accordé par la chaîne au score des candidats de son parti, le leader du Front de Gauche a quitté le plateau de TF1 sans sommation.
4 - MARINE LE PEN : "la bipolarisation de la vie politique a volé en éclats".
La percée frontiste, voilà l’une des principales informations que l’on peut retenir de ce premier tour des municipales. Invitée sur le plateau de TF1, la présidente du FN n’a pas caché sa joie.
Pour elle, dimanche 23 mars, "la bipolarisation de la vie politique a volé en éclats et c’est une très bonne nouvelle car il s’agissait là d’un carcan, un procédé détestable qui faisait que quand le PS échouait, automatiquement, sans trop d’efforts à faire, l’UMP profitait de cet échec".
5 - JEAN-FRANÇOIS COPE : voter FN, c’est donner un "coup de pouce à la gauche".
Le succès du FN est sujet à bien des interprétations. Celle de Jean-François Copé, hier soir sur France 2, est claire.
Sur le plateau de TF1 le président de l’UMP a invité "les Françaises et les Français à comprendre que s’ils revotent pour le Front national, ce sera un coup de pouce pour la gauche."
6 - CLAUDE BARTOLONE : "ne pas sacrifier les maires de gauche".
Sur RTL, Claude Bartolone a demandé aux citoyens de ne pas exprimer leur rejet de la politique nationale au niveau local, ce qui aurait pour effet de pénaliser les maires de gauches "qui ont fait le travail".
7 - SAMIA GHALI: "Je ne vois pas comment on peut gagner aujourd’hui".
Au micro d'Europe 1, la candidate malheureuse des primaires socialistes à Marseille ne se fait guère d’illusions après la grosse déception Patrick Mennucci (PS), seulement troisième derrière Jean-Claude Gaudin (UMP, 37,64%) et Stéphane Ravier (FN, 23,16%).
"Je ne vois pas comment on peut gagner aujourd’hui c’est clair", a-t-elle déclaré au micro d’Europe 1. "Je pense aujourd’hui que Jean-Claude Gaudin restera maire."
8 - BRICE HORTEFEUX, "il faut un carton rouge dimanche prochain"
En termes de tacles politiques, Brice Hortefeux s’y connaît. Il est pourtant le premier à appeler les français à transformer le "carton jaune" délivré au premier tour en "carton rouge" au second.
"Il y a un carton jaune adressé au gouvernement : il faut un carton rouge dimanche prochain."
9 - NKM : "On a l’impression qu’Anne Hidalgo réclame ses droits à l’héritage"
C’est avec un sourire qu’elle a du mal à dissimuler que Nathalie Kosciusko-Morizet se présente sur les plateaux télés. Et pour cause, elle devance à la surprise générale Anne Hidalgo sur l’ensemble des arrondissements parisiens. Pas de quoi lui assurer la victoire, mais assez pour la voir inciter les Parisiens à "l’insurrection démocratique".
10 - FRANÇOIS BAYROU: "une émotion très grande".
D’autres comme François Bayrou baignent dans la félicité, à mille lieux des débats et des phrases assassines. Normal puisqu’avec 42% des voix récoltées au premier tour, le président du MoDem devrait être facilement réélu à Pau. Un soutien qui l’émeut profondément.
"Être à ce point soutenu par les électeurs, avec près de 42% des voix, c’est pour moi une émotion très grande". Avec des trémolos dans la voix.
L'ESSENTIEL - Municipales : la droite à 48%, la gauche à 43%
ZOOM - Ces villes où le Front National est en tête
PARTICIPATION - Municipales : l'abstention s’élève à 35%
ANALYSE - Olivier Duhamel : un score "très impressionnant" pour le FN mais...
REACTION - Marine Le Pen : un crû exceptionnel pour le FN
REACTION - Ayrault en appelle au front républicain
REACTION - Copé en appelle à "celles et ceux qui ont voté pour le FN"