Contexte. Lundi 28 janvier, jour du 58e anniversaire de l’ancien président, les Amis de Nicolas Sarkozy ont lancé un site flambant neuf pour cette association ayant vocation à défendre le bilan de l’ancien président.
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Déjà un succès ? Une semaine après son lancement, Geoffroy Didier s’enorgueillit déjà de la bonne marche du site. Le co-fondateur de la Droite forte, courant de l’UMP le plus nostalgique de l’ère Sarkozy, confie ainsi à Europe 1 que 50.000 visiteurs uniques se sont déjà présentés sur la page d’accueil. Et 1.000 personnes auraient adhéré à l’association. Un succès qui galvanise les troupes, qui ont d’ores et déjà d’autres projets en tête.
Des réunions à la gloire de… Afin de valoriser le bilan de l’ancien président, et redorer son image, l’association a bien l’intention de se faire entendre, alors que Nicolas Sarkozy lui-même a choisi la discrétion, pour ne pas insulter l’avenir. Le 20 février prochain, à la Maison de la Chimie, l'association organise ainsi un colloque sur le thème de "la France dans le monde".
Trois thèmes seront évoqués, à commencer par celui des droits de l'homme. L'occasion rêvée de rappeler à tous la gestion de la crise en Georgie par Nicolas Sarkozy, l'intervention en Côte d'Ivoire - toujours sous l'impulsion de l’ancien président-, ou encore l'intervention en Libye, sous le commandement de vous-savez-qui. L’Allemagne sera également à l’honneur, afin de rappeler la présidence française de l’Union européenne. Dernier thème abordé : la gouvernance économique.
Sarkozy, grand chef de guerre. Si le bilan de Nicolas Sarkozy, sur le plan intérieur, est sujet à discussions même au sein de sa famille politique, ses interventions sur la scène internationale restent un sujet de consensus à droite. Un bilan dont son entourage se flatte, et se sert pour critiquer en creux l’action de la majorité actuelle. Brice Hortefeux, fidèle parmi les fidèles, n’est ainsi pas le dernier à critiquer l'intervention de la France au Mali, en particulier sous l'angle de "l'impréparation" de l'offensive déclenchée par François Hollande. "En Libye, précise un proche de l'ancien Président, le concert diplomatique avait été bien orchestré. La France n'était pas seule".
La Mali, Sarkozy y pensait. Si la cote de popularité de François Hollande frémit positivement sous l’effet de l’entrée en guerre de la France sur le théâtre malien, l’entourage de son prédécesseur estime qu’il ne fait que récolter ce que Nicolas Sarkozy a semé. Certains gardiens de l'héritage sarkozyste révèlent aujourd'hui que leur mentor avait envisagé l'option militaire au Mali à la fin de son mandat. "D'une certaine façon, explique l'une de ces sources, la hiérarchie militaire ayant pris en compte, sous son impulsion, la possibilité d'un déploiement inopiné, le succès de François Hollande pourrait être partagé."