L’après-midi pourrait être long pour les dirigeants des 27 pays européens à Bruxelles. Le sommet européen, censé apporter des réponses d'urgence à la crise de l'euro, a débuté sous haute tension peu après 14 heures. Les enjeux sont cruciaux. Les dirigeants des 27 doivent avaliser un pacte pour la croissance de 120 milliards d'euros et jeter les bases d'une union renforcée, notamment sur le plan bancaire. Ils doivent aussi, et surtout, trouver des solutions immédiates pour endiguer la hausse des taux qui étranglent l'Espagne et l'Italie.
Ce dernier point est même la priorité pour François Hollande. "Je viens pour qu'il y ait des solutions très rapides pour soutenir les pays en difficulté sur les marchés alors même qu'ils ont fait des efforts considérables", a déclaré le président français au sujet de l’Italie et de l’Espagne. Le chef de l’Etat a également plaidé pour que "l'Europe puisse avoir un cadre à moyen terme pour redonner confiance" et pour que "la croissance puisse être au coeur de notre engagement".
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La crainte de "l’effet domino"
Très ferme devant le Parlement allemand, sur le sujet de la mutualisation des dettes notamment, Angela Merkel s’est cette fois montrée plus conciliante, en tout cas a priori. La chancelière allemande a estimé que l'adoption prévue du pacte de croissance enverra un "signal important, avec le pacte budgétaire, que nous avons besoin de budgets solides mais aussi, comme l'autre revers de la médaille, de croissance et d'emplois".
De son côté, le premier ministre belge Elio Di Rupo a souligné l’urgence de la situation. "L'Italie, l'Espagne, la Grèce, Chypre, le Portugal sont en très grandes difficultés. Si nous ne les aidons pas, il y a aura un effet domino pour toute l'Europe, nous devons prendre des mesures d'urgence", a-t-il affirmé. Bref, la tension est grande et les attentes nombreuses. Comme l’a résumé Herman Van Rumpuy, président de l’UE, juste avant le sommet, les Européens sont "inquiets pour le présent et anxieux pour l'avenir".