Et si Dominique Strauss-Kahn renonçait à la vie politique ? C'est en tous cas ce que souhaite la majorité des Français, d'après un sondage Ifop paru dans le Journal du dimanche. 53% des Français disent souhaiter que l'ancien ministre socialiste annonce son retrait de la vie politique dimanche soir, sur TF1, lors de son entretien avec Claire Chazal pendant le 20 Heures. Les sympathisants UMP sont même 59% à avoir ce souhait, alors que les socialistes sont 43%.
48% souhaitent qu'il se positionne sur la Présidentielle
Délivré des charges qui pesaient contre lui aux Etats-Unis, DSK devra s'expliquer devant les Français dans un exercice difficile, après sa spectaculaire arrestation à New York il y a quatre mois. Une partie des Français attend d'ailleurs de cette entretien une clarification sur le rôle qu'il jouera pendant la Présidentielle. S'ils ne sont que 22% à souhaiter qu'il annonce sa candidature à l'Elysée, ils sont 34% à vouloir qu'il déclare son soutien à un(e) candidat(e) à la primaire socialiste (47% des sympathisants socialistes), et 48% à attendre qu'il explique le rôle qu'il souhaite jouer dans la campagne présidentielle (59% des sympathisants socialistes).
Un diagnostic de la crise financière
Enfin, les Français attendent moins de cet entretien avec l'ex-patron du Fonds monétaire international des explications sur ce qu'il s'est passé le 14 mai au Sofitel de Manhattan (35%) qu'un diagnostic de la crise financière et économique ainsi que des solutions pour la combattre (64%, 72% des sympathisants socialistes).
"Il a intérêt à être humble"
Une chose est sûre, cet entretien de 20 minutes, certainement préparé au millimètre, sera un exercice d'équilibriste pour l'ancien patron du FMI."Il a tout intérêt à être humble, il ne peut pas y avoir de colère ou de ton exagéré. Il doit demander pardon par rapport à l'image de la France et des Français à travers le monde", a analysé Marc Vanghelder, président de Leaders & Opinions. A l'image d'un Bill clinton, qui s'était excusé auprès du peuple américain, "il faudra faire profil bas", selon le spécialiste de la communication politique.
Sondage réalisé par téléphone du 15 au 16 septembre auprès d'un échantillon de 956 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus (méthode des quotas).et-malheureux-723713/