LA PHRASE - C’est un chiffre impressionnant qui circule depuis quelques jours dans la presse. En 2013, 44.000 entreprises auraient fait faillite. Cette année s’annonce comme une année record en terme de défaillances d’entreprises. Sur RTL, le ministre du Travail Michel Sapin nuance ce chiffre.
"Dans les entreprises qui sont comptabilisées aujourd’hui, il y a toutes les auto-entreprises. Et les auto-entreprises, il y en a énormément qui meurent, explique-t-il. C’est d’ailleurs une des critiques qu’on peut faire à l’auto-entreprenariat aujourd’hui. Ce sont des entreprises parfois un peu factices".
>> Dans sa chronique, Laurent Guimier revient sur cette déclaration :
Un chiffre fiable. Deux sources indépendantes des pouvoirs politiques estiment que 44.000 entreprises ont fermé leurs portes depuis le début de l’année : le cabinet Altares, spécialisé dans la formation sur les entreprises et les experts de l’entreprise Coface, qui garantit les entreprises à l’export notamment. A l’issue de leurs études, elles obtiennent toutes les deux le même chiffre. A la fin du mois d’octobre, la France comptait 44.000 entreprises défaillantes. Elles seront 65.000 à la fin du mois de décembre.
Mais des comptes séparés. Ce chiffre est l’addition des entreprises classiques en redressement ou en liquidation judiciaire. Ces deux procédures ne concernent pas les auto-entrepreneurs. Les auto-entreprises qui cessent leur activité sont recensées dans un compte à part. L’année dernière, on dénombrait 60.000 défaillances d’entreprises classiques d’un côté et trois fois plus de radiations d’auto-entreprises de l’autre. Dans le secteur du bâtiment, qui représente un tiers des faillites, la Coface précise que la mortalité des entreprises augmente parmi les entreprises les plus anciennes et non les auto-entreprises.
ALORS VRAI OU FAUX ? L’auto-entreprenariat n’est pas responsable de la hausse des défaillances d’entreprise en 2013.