Les "cocus" du camp Borloo

Si la presse n'est pas tendre avec Borloo, "le velléitaire". Ces "orphelins", eux, essaient de faire bonne figure.
Si la presse n'est pas tendre avec Borloo, "le velléitaire". Ces "orphelins", eux, essaient de faire bonne figure. © MAXPPP
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Hélène Favier , modifié à
Ils avaient tout misé sur une candidature Borloo et se retrouvent aujourd’hui le bec dans l’eau.

En annonçant dimanche sur TF1 son retrait de la course présidentielle, Jean-Louis Borloo a pris de court nombre de ses amis qui pensaient sa candidature acquise, les laissant comme orphelins à quelques mois du scrutin. Voici ce qui disent aujourd’hui les ex-soutiens du président du parti radical.

Rama Yade

Rama Yade

En juin dernier : "On va faire une super équipe ! Son engagement auprès de moi m'oblige encore plus", assurait, en juin dernier, Jean-Louis Borloo, alors que Rama Yade venait de quitter l'UMP et s'éloignant encore plus de son mentor Nicolas Sarkozy pour rejoindre le Parti radical. Jeudi dernier sur Europe 1, cette dernière semblait encore persuadée d'une candidature Borloo : "On n’a pas fait toutes ces galères pour rien", affirmait-elle.

Aujourd’hui : "Jean-Louis Borloo fait le sacrifice de sa candidature pour la majorité, il lui donne une ultime chance de se refaire. Aujourd'hui, l'UMP ne peut plus accuser les autres de ses difficultés et doit prendre en compte notre sensibilité progressiste", a asséné Rama Yade, lundi matin, voulant faire contre mauvaise fortune, bon coeur. 

 

 

Yves Jégo 

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© REUTERS

En mai dernier : Le 12 mai, le député de Seine-et-Marne annonçait sa démission, précisant qu'il "souhaitait que Jean-Louis Borloo soit candidat" en 2012. "Je veux que la majorité présidentielle se présente diverse à l'élection présidentielle, avec plusieurs sensibilités qui s'expriment et puis au deuxième tour, on éliminera", avait alors insisté Yves Jégo.

Aujourd’hui : Rien. "Il n’a pas envie de s’exprimer et il ne s’exprimera nulle part", a fait savoir, à europe1.fr, l’entourage d’Yves Jégo.

 

 

 Dominique Paillé 

Dominique Paillé a été débarqué de la présidence de l'Office français de l'immigration.

Le mois dernier : "La candidature de Borloo est pour tous ceux qui cheminent avec lui complètement actée", jurait, le 1er septembre, Dominique Paillé, ex-porte parole de l’UMP qui avait rejoint la cause Borloo. En mai dernier, il promettait déjà que "rien n’arrêterait" son favori.

Aujourd’hui : "Certains verront dans la décision de Borloo la marque d’un homme de réflexion, d’autres auront l’esprit gagné par une profonde déception", a asséné sur son compte Twitter, Dominique Paillé, confiant au JDD.fr : Borloo, "nous laisse orphelins".

 

 

Jean-Marie Bockel

Jean-Marie Bockel

En avril dernier : Jean-Louis Borloo est "un candidat naturel" pour 2012, martelait en avril dernier, Jean-Marie Bockel, co-fondateur avec Jean-Louis Borloo de l'"Alliance" (ARES), regroupement de partis de centre-droit.

Aujourd’hui : "Il est certain que cela laisse un vide", a insisté, lundi, Jean-Marie Bockel. "Tout le collectif qui s'était organisé autour de lui, évidemment aujourd'hui se sent déçu, certains peuvent même se sentir trahis, mais ils ne doivent pas oublier que c'est une décision personnelle", a-t-il expliqué.

 

 

 Jean-Christophe Lagarde

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En mars dernier : Jean-Christophe Lagarde, président exécutif du Nouveau centre plaidait dès mars pour une candidature centriste et annonçait préférer Borloo. Un choix qui lui avait coûté la place de n°2 du NC, en juillet dernier, au profit d'un proche d'Hervé Morin, patron du NC;

Aujourd’hui : "Borloo sera notre Delors à nous. Par chance, il n'a pas de fille à nous refiler en échange", a écrit sur Twitter ce proche de Jean-Louis Borloo, faisant référence à Martine Aubry, fille de Jacques Delors. 

Laurent Hénart

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En mars dernier : Il y a plusieurs mois, le numéro 2 du Parti radical Laurent Hénart estimait que Jean-Louis Borloo était le meilleur des remparts contre le Front national.

Aujourd’hui : "Je suis déçu mais je comprends la volonté de responsabilité de Jean-Louis Borloo face à une crise sans précédent qui nécessite une révolution de la classe politique. Je comprends aussi cette décision face à une montée du populisme et de l'extrémisme", a assuré ce fidèle de Jean-Louis Borloo dans un communiqué.