Les comptes de campagne de Sarkozy invalidés ?

Si les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy étaient invalidés, l'UMP devrait renconcer à près de 11 millions d'euros.
Si les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy étaient invalidés, l'UMP devrait renconcer à près de 11 millions d'euros. © Reuters
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et Aurélie Herbemont , modifié à
L’avocat de l’ex-président défendra ses comptes de campagne mardi devant le Conseil constitutionnel.

Une défense à 11 millions d’euros. Il n’y a pas que les affaires Tapie et Bettencourt dans le quotidien de Nicolas Sarkozy actuellement. L’ancien président doit en effet composer avec une autre épée de Damoclès, constituée par l’invalidation éventuelle des comptes de sa campagne présidentielle de 2012, retoqués une première fois par la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) en décembre dernier. Mardi, l’avocat de l’ancien chef de l’Etat, Philippe Blanchetier, va développer ses arguments devant le Conseil constitutionnel. L’enjeu est de taille, puisque 11 millions d’euros pourraient au final manquer à l’UMP, déjà exsangue.

Le risque du "quadriennat". En décembre dernier, la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) les avait retoqués au motif que certains déplacements du président Sarkozy effectués avant la déclaration officielle du candidat Sarkozy, en février 2012, avaient des furieux airs de campagne.

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Devant les Sages, à qui revient la décision définitive, Me Philippe Blanchetier va notamment insister sur le risque de paralysie du chef de l’Etat pendant la dernière année du quinquennat. "On passerait dans un régime de ‘quadriennat’ virtuel si le président ne peut plus sortir sans être soupçonné de faire campagne", argument un proche de Nicolas Sarkozy auprès d’Europe 1. Un autre de ses amis prévient d’ailleurs par la même occasion : "ce qui concerne Nicolas Sarkozy aujourd’hui concernera François Hollande".

Un compromis à un million ? Dans l’entourage de l’ancien président, on préfère écarter l’hypothèse du scénario catastrophe des 11 millions d’euros à débourser. Mais on écarte aussi la validation totale des comptes. Selon un proche, cette affaire pourrait se conclure par une sanction proche du million d’euros. Ce qui serait déjà une très mauvaise nouvelle pour l’UMP, dont les finances sont dans le rouge. Les Sages devraient mettre fin à ce suspense au cours de la première quinzaine de juillet.