Trois ans après, Nicolas Sarkozy était de retour à Toulon, jeudi soir, pour prononcer un nouveau discours sur la crise et l'avenir de l'Europe.
C'est devant un public trié sur le volet que le chef de l'État s'est exprimé au Zénith de Toulon. Entre 5.000 et 6.000 personnes ont ainsi été mobilisées par les fédérations UMP des Bouches-du-Rhône, du Var et des Alpes-Maritimes. Tous des militants et sympathisants issus de petites et moyennes entreprises ou de professions libérales.
"Ce soir, c'était le président"
Le rendez-vous orchestré avec minutie par les services de l'Élysée avait pour objectif d'apporter une solennité présidentielle à ce discours. Nicolas Sarkozy ne voulait surtout pas paraître en campagne. D'ailleurs, après avoir remonté la foule, il a fait lui même le service après-vente, lançant dans les couloirs du Zénith : "ce soir, c'était le président", selon les informations d'Europe 1.
Pas question de faire ambiance de meeting donc. L'Elysée avait donné ses propres consignes : pas de banderole, pas de cri, juste des applaudissements. Mais, commentateurs politiques et membres de l'opposition évoquent eux un discours de candidat. "C'était un discours de candidat, de campagne", a commenté vendredi matin, Michel Sapin, député PS, interrogé par France Info.
A la suite de son discours, Nicolas Sarkozy s'est envolé direction Paris, dans le Jet Falcon 7X de la Présidence. Et ce, avec trois des cinq ministres qui l'avaient accompagné - Valérie Pécresse, François Baroin et Xavier Bertrand -, mais aussi son conseiller Henri Guaino et le député-maire de Nice, Christian Estrosi.