A moins de 80 jours du premier tour de l’élection présidentielle, les intentions de vote commencent à se stabiliser et confirment la nette avance du candidat socialiste, François Hollande, sur le président sortant, Nicolas Sarkozy.
Tels sont les principales conclusions de la troisième vague du baromètre Ifop réalisé pour Europe 1 - Paris Match - Public Sénat et rendu public mardi. Europe1.fr détaille les principaux enseignements à tirer de ce sondage.
Même trio de tête
Le duel Sarkozy-Hollande se confirme. François Hollande, avec 30% d’intentions de vote, et Nicolas Sarkozy, avec 25%, continuent de faire la course en tête. Mais le candidat socialiste se détache nettement au second tour (57,5%) et atteint un score "inédit sous la Vème République dans le cas d’un duel gauche-droite", analyse l’Ifop.
Marine Le Pen ralentit. Première victime de cette bipolarisation gauche-droite, Marine Le Pen recule et recueille 17,5% des intentions de vote. L’Ifop y voit une conséquence de la droitisation du discours élyséen et de l’UMP, notamment lors la récente polémique suscitée par le ministre de l’Intérieur Claude Guéant.
Et les autres candidats ?
François Bayrou et Jean-Luc Mélenchon progressent. A l’inverse, le candidat du MoDem profite de ce virage à droite de l’UMP et récupère les déçus de cette stratégie pour atteindre 12,5% des intentions de vote. Quant au candidat du Front de gauche, il récolte les fruits de ses nombreux meetings et atteint 8,5%.
Des électeurs de moins en moins indécis. 62% des électeurs sondés se déclarent certains de leur choix, un chiffre en hausse de 6 points par rapport à la mi-janvier. En 2007, seuls 52% des sondés étaient sûrs de leur choix, ce qui fait donc dire à l’Ifop qu’on assite à une cristalllisation des intentions de vote. En clair, une majorité des électeurs a déjà fait son choix et l’équilibre des forces en présence est en train de se figer.
L’annonce de candidature du président Nicolas Sarkozy va donc être scruté par les sondeurs, qui tenteront de voir si cette officialisation modifie les équilibres. Quant au candidat socialiste, il prépare déjà sa riposte pour perturber une semaine jugée stratégique par l’Elysée et l’UMP.
Sondage réalisé sur un échantillon de 1.723 personnes interrogées par téléphone et sur Internet du 09 au 12 janvier 2012.