Le 21 avril 2002 n’est décidément pas le 25 mai 2014. Il y a douze ans, des centaines de milliers de personnes étaient descendues dans les rues, plusieurs jours d’affilée, pour protester contre la qualification de Jean-Marie Le Pen au second tour de l’élection présidentielle. Cette fois, alors que le parti de Marine Le Pen a obtenu 25% des voix dimanche aux élections européennes, les "marches citoyennes contre le F-Haine" organisées jeudi dans toute la France ont rameuté beaucoup moins de monde.
Plusieurs centaines de jeunes à Paris. Alors que les défilés étaient organisés le matin en province, à Paris, les manifestants ont quitté la place de la Bastille vers 14h30 en direction de la place de la République. Plusieurs centaines de jeunes sont descendus dans la rue à l’appel du syndicat étudiant Unef, des organisations lycéennes UNL et Fidl, mais aussi des mouvements de jeunesse socialiste, communiste et écologiste et des associations comme Osez le féminisme. Les organisateurs ont revendiqué 8.000 manifestants. , la police en a dénombre 4.200. Loin des 500.000 manifestants du 1er mai 2002
Place de la République, en tête de cortège ... "C'est le FN qu'il faut virer et pas les Roms" pic.twitter.com/E52D2cgiyf— François Béguin (@FrancoisBeguin) 29 Mai 2014
En province, mobilisation en demi-teinte. Même succès mitigé en province. Autour du Capitole à Toulouse, un petit millier d’étudiants ont exhibé des affichettes "Le Pen, tu nous casses les urnes". L’Unef a revendiqué 2.000 participants via son compte Twitter.
2000 jeunes rassemblés Place du Capitole à Toulouse ! #unefpic.twitter.com/n6kOT0h3Vu— UNEF (@UNEF) 29 Mai 2014
On a également dénombré entre 800 et 2.000 manifestants à Strasbourg, un petit millier à Lyon, un demi-millier à Marseille, Nantes, Bordeaux ou Nancy, 350 à Amiens, 200 à Rouen et à peine 80 à Metz.
A Strasbourg :
Marche citoyenne "anti-FN" #strasbourg#alsace # européennes pic.twitter.com/9TVSSDX0iD— France Bleu Alsace (@BleuAlsace) 29 Mai 2014
Pas de quoi en tous cas inquiéter le FN, à l’image du vice-président du parti, Florian Philippot.
A part quelques zozos manipulés, personne dans la rue contre le FN: la démocratie française se porte mieux. Bientôt les patriotes au pouvoir— Florian Philippot (@f_philippot) 29 Mai 2014
REPORTAGE - Le Pen, une eurodéputée à l'offensive
MUSIQUE -Biolay chante sa "nausée"
ANALYSE- Le FN vraiment premier parti de France ?