"On a pu leur parler au téléphone (Stéphane Taponier et Hervé Ghesquière). Nous avons eu aussi d'autres preuves de vie qui montrent qu'ils tiennent courageusement le choc", avait assuré, vendredi sur Europe 1, l'amiral Guillaud, le chef d'état-major des armées françaises, évoquant le sort des journalistes retenus en otages, depuis 9 mois en Afghanistan.
C'est donc la première fois que la France fait état d'un contact direct avec ces deux otages.
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"Leur moral est bon : ils résistent"
"Outre le relais des revendications de leurs ravisseurs, le moral était bon. Ils résistent", a-t-il ajouté, répondant à une question portant sur le contenu de leur conversation.
Les autorités françaises entretiennent l'espoir d'obtenir leur libération avant Noël. "C'est un espoir raisonnable, oui. Le canal de communication fonctionne bien", a précisé le chef d'état-major des armées.
Le président Nicolas Sarkozy, qui a reçu vendredi soir des membres du comité de soutien aux deux journalistes de France 3 enlevés en Afghanistan, s'est lui refusé à envisager une échéance pour leur libération. "Le président de la République a été très très prudent et n'a pas donné d'échéance pour la libération de nos amis", a indiqué Richard Coffin, journaliste à France 3 et membre du comité.
"En bonne santé"
Hervé Ghesquière (47 ans) et Stéphane Taponnier (46 ans) ont été enlevés le 30 décembre sur une route de l'est du pays en compagnie de leur traducteur, de leur "fixeur" et de leur chauffeur.
Les talibans afghans ont, à plusieurs reprises, menacé de tuer les deux journalistes français ainsi que leurs accompagnateurs afghans si Paris n'obtenait pas notamment de Kaboul et de Washington la libération de prisonniers en échange de leur remise en liberté.
Le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, avait indiqué le 5 septembre, sur Europe 1, que les deux journalistes étaient "en bonne santé".