Dominique de Villepin a détaillé jeudi les grandes lignes de son "projet de refondation politique"et a rappelé qu’il voulait "offrir une alternative en 2012", sans annoncer officiellement sa candidature à l'Elysée. "Viendra le temps de l'élection présidentielle. Ce temps n'est pas venu. Les Français ne sont pas au stade de la sélection des joueurs pour le match, donc respectons ce temps", a-t-il indiqué, comparant l'actuelle éclosion de candidatures à une "kermesse de printemps".
En guise d’introduction, l’ancien Premier ministre a dressé son diagnostic de la France et un constat accablant de la politique menée par son éternel rival, Nicolas Sarkozy. "Nos problèmes sont réels et les résultats attendus ces dernières années ne sont pas au rendez-vous", a martelé le président de République solidaire. Pour Dominique de Villepin, il y a aujourd'hui dans le pays "un risque politique" avec "la montée du populisme" et "les surenchères des débats sur la laïcité et l’identité nationale".
Villepin veut "faire la révolution de la dignité" :
Mon projet, a-t-il poursuivi, est également "le fruit de quatre années de combat". "Il s'est nourri d'un certain nombre d'alertes, de propositions que j'ai adressées à la majorité comme aux Français", a-t-il dit, en citant son scepticisme "dès 2007" concernant le paquet fiscal adopté l'été de cette année-là.
Au cœur du projet présidentiel de l’ancien Premier ministre, le "citoyen" à qui il veut offrir "plus de dignité, plus de liberté, plus de sécurité". Un "citoyen" que Dominique de Villepin associe à des mesures concrètes sur le revenu, le vote ou encore l'impôt.