Produire plus de pétrole, pour que les consommateurs paient, au bout de la chaîne, moins cher leur carburant. C'est en somme le raisonnement du groupe des sept pays les plus industrialisés (G7) dévoilé mardi soir par le ministre français de l'Economie et des Finances. "Je viens d'obtenir que mes homologues du G7, les grands pays industrialisés, signent un communiqué pour appeler à la hausse de la production de la part des pays producteurs, pour faire baisser les prix du pétrole", a-t-il déclaré sur TF1.
"La hausse actuelle des prix du pétrole reflète des préoccupations géopolitiques et certaines perturbations dans l'offre. Nous encourageons les pays producteurs de pétrole à augmenter leur production pour répondre à la demande", ont confirmé les ministres des Finances des pays du G7 dans un communiqué diffusé mardi soir.
Confronté à une envolée des cours du brut, le gouvernement français a annoncé mardi une baisse des prix des carburants à la pompe pouvant aller jusqu'à 6 centimes d'euro par litre, dès maintenant et pour trois mois.
Moscovici travaille à "des solutions pérennes"
Le risque est toutefois que les prix remontent dès que les cours du pétrole augmenteront encore ou, en tout cas, à la fin de cette période de trois mois au cours de laquelle l'Etat va baisser ses taxes de 3 centimes et les pétroliers vont tenter de faire un effort équivalent en fonction de leurs possibilités. Pierre Moscovici a donc assuré travailler à "des solutions plus pérennes".
"Le gouvernement ne lâchera pas le morceau", "nous souhaitons que cette baisse soit une baisse durable", a-t-il lancé. Outre l'appel du G7, qui semble s'adresser à l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), le ministre a évoqué "des mécanismes qui permettent de faire en sorte que ceux pour qui le prix de l'essence est une partie importante de leur budget soient soulagés".
Il n'a pas donné davantage de précisions sur cette solution. Pierre Moscovici a enfin prévenu que les services de l'Etat veilleraient à ce que la baisse des taxes, effective dès mercredi, soit bien "répercutée sur les consommateurs".