Les hommes et les femmes politiques se sont mis au diapason cette semaine pour entonner de concert le refrain des petites phrases. Compilations des plus beaux solos de la semaine.
Quoi, ma gueule ? "Je suis le président de l'échec, je suis un sale mec, mais dans cette période difficile, je suis le seul capable, j'ai le courage..." De François Hollande, lors d'un déjeuner privé avec des journalistes, s'imaginant, sur le ton de la parodie, dans la peau de Nicolas Sarkozy lorsqu'il annoncera sa candidature. Le tube de la semaine.
Le travail, c’est la santé. "Dans cette affaire, comme trop souvent, le seul emploi que Nicolas Sarkozy a semblé vouloir sauver, c'est le sien". La candidate écologiste Eva Joly a donné le ton de sa campagne en dénonçant, le 5 janvier, lors de la présentation de ses voeux, l'attitude du chef de l'Etat dans le dossier SeaFrance.
Paroles, paroles. Nadine Morano "une femme dont le vocabulaire est toujours extrêmement châtié, qui modère ses propos". Signé Laurent Fabius, ancien Premier ministre PS, qui tente un contre-temps à propos de la secrétaire d'Etat à l'apprentissage, connue pour son ton fortissimo.
Aller plus haut. "J'ai vu qu'elle se prenait pour Jeanne d'Arc. Peut-être qu'elle trouvera ainsi les voies du Seigneur". Une pique d’inspiration divine signée Henri Guaino, conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, ironisant sur les doléances de Marine Le Pen concernant ses parrainages pour la présidentielle.
Tomber du ciel. "Je pense que c'est une erreur, l'époque n'est plus du tout aux parachutages politiques. Boulogne n'est pas une ville-dortoir où l'on vient se faire élire pour chercher des voix". Un petit bémol provenant de Thierry Solère (UMP), suppléant de Pierre-Christophe Baguet, actuel député de cette circonscription qui cède sa place au ministre de l'Intérieur, critiquant la venue de Claude Guéant.
Parle à ma main. "Nicolas Sarkozy, grand causeux, petit faiseux". De Michel Sapin, chargé du projet présidentiel de François Hollande, à propos du chef de l'Etat. De l’art d’utiliser les proverbes pour mettre en musique l’argumentation électorale.