Un tiers d’invités en moins par rapport à 2008, le nombre de journalistes qui ont eu le privilège de se presser devant les buffets dressés dans les jardins de l’Elysée divisé par trois : après les fastes du 14 juillet 2008, marqué par le lancement de l'Union pour la Méditerranée, la Fête nationale a été célébrée cette année à l'économie à l'Elysée, restrictions budgétaires obligent.
Au total, 5.000 invités ont participé à la traditionnelle garden-party de l'Elysée. "Il y a des restrictions partout. Ça en fait partie", explique un conseiller de Nicolas Sarkozy. "C'est une volonté de faire des réductions."
Cette garden-party "de crise" n'a pas pour autant empêché les politiques de s'y presser :
Quelques socialistes étaient là, comme Michel Charasse ou Manuel Valls, candidat à la candidature pour la présidentielle de 2012. "Je repère les lieux", lance-t-il avec humour. "C'est très drôle", répond son collègue UMP de l'Assemblée Jean-François Copé, candidat annoncé pour 2017, à qui l'on pose la même question.
Michel Rocard, récemment chargé par le président Sarkozy de plancher sur le grand emprunt avec un autre ancien premier ministre, Alain Juppé, avait lui préféré l'ombre du carré VIP, dans le salon Pompadour au rez-de-chaussée du palais de l'Elysée, où il devisait tranquillement avec un de ses ancien collègue socialiste, le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner.
L'Elysée avait récemment été épinglé pour l'augmentation considérable de son budget en 2008 dans un rapport du député socialiste René Dosière. Selon lui, la facture globale de la Garden Party s'est ainsi élevée à 475.523 euros en 2008, soit 13,4% de plus qu'en 2007.
Sur le plan médiatique, Nicolas Sarkozy, qui a rompu avec la tradition instaurée par ses prédécesseurs d'une interview télévisée à l'occasion du 14 juillet, était bel et bien présent sur les télés, par le biais de deux entretiens, diffusés sur France 2 et France 5.