Les listes pour les élections régionales ont été officiellement déposées ce lundi, et ne peuvent plus être modifiées. En Languedoc-Roussillon, la cinquantaine de militants socialistes qui ont décidé de rester fidèles à Georges Frêche, en délicatesse avec les instances nationales du PS, ne peuvent donc plus reculer.
Pour Claude Bartolone, proche de la première secrétaire du PS Martine Aubry, ceux-là "ont choisi de se mettre en dehors du parti, les statuts du PS sont très clairs". Le président du conseil général de la Seine-Saint-Denis, qui s’exprimait en marge d’un déplacement à La Réunion, a toutefois refusé de parler d’exclusion
Parmi ces adhérents désormais en marge du parti se trouvent des figures locales comme Damien Alary, président du conseil général du Gard, Christian Bourquin, son homologue des Pyrénées-Orientales, et Eric Andrieu, patron de la fédération PS de l'Aude.
"Aucune valeur"
Tous ont décidé de maintenir leur soutien à Georges Frêche, exclu du PS en 2007 à la suite de plusieurs dérapages verbaux sur le thème de l'immigration, et qui a récemment déclenché une vive polémique en évoquant "la tronche pas catholique" de Laurent Fabius. Le PS a réagi en investissant le 2 février la maire de Montpellier, Hélène Mandroux, à la tête d'une liste concurrente.
Pour autant, les pro-Frêche ne s’inquiètent pas plus que ça. "La déclaration de Claude Bartolone n'a aucune valeur", a déclaré Robert Navarro, patron de la fédération PS de l'Hérault. Le litige pourrait de toute façon se régler devant les tribunaux. Didier Codorniou, investi par les militants socialistes en novembre avant de se désister en faveur de Georges Frêche, a en effet assigné le Parti socialiste afin de faire annuler la liste PS officielle. L’audience aura lieu le 10 mars. Soit quatre jours avant le premier tour des élections régionales.