Au PS comme à l’UMP, l'Education sera l’un des grands enjeux de la campagne présidentielle. Et les 850.000 enseignants seront courtisés dans les deux camps. Cette année, Nicolas Sarkozy a d’ailleurs choisi d’adresser ses vœux aux enseignants, sans y associer comme en 2011, les professionnels de la culture. Jeudi, à Chasseneuil-du-Poitou, dans la Vienne, le président devrait tenir un long discours, plus politique que les années précédentes. Avec, en fil conducteur, la question de la crise de l'autorité à l'école et les moyens de la régler.
Un long discours attendu
Le président quasi-candidat devrait annoncer plusieurs chantiers qui lui tiennent à cœur : donner plus d'autonomie aux collèges et aux lycées, permettre aux chefs d'établissement de recruter eux-mêmes leurs équipes éducatives. Nicolas Sarkozy veut aussi repenser le métier d'enseignant, avec des salaires plus élevés mais plus de temps passé dans les établissements scolaires.
Le message est clair : surtout ne pas laisser la main à la gauche sur la politique éducative. "On n'a pas attendu François Hollande pour avancer sur ces questions-là", ironise-t-on dans l'entourage du président.
Hollande donnera ses priorités en janvier
Hasard du calendrier, François Hollande sera lui aussi en déplacement, à Caen, jeudi, où il parlera d’apprentissage. D’ici la fin janvier, le candidat socialiste présentera ses grands chantiers en matière d'éducation. Avec deux priorités : l'organisation du temps scolaire et la formation des profs.