L’année 2012 touche à sa fin, et l’heure des bilans a sonné. Le Huff Post a donc demandé à un institut de sondage, YouGov, de se pencher sur les figures montantes de la politique.
And the winner is… 2012 est et restera incontestablement SON année. Ministre préféré des Français, Manuel Valls s’est imposé comme un poids lourd du gouvernement, lui qui, avec fermeté, a tout fait pour montrer que l’angélisme de la gauche en matière de sécurité - un refrain récurrent à droite - n’était plus qu’un lointain souvenir. Au point que son nom circule avec insistance en cas de départ anticipé de Jean-Marc Ayrault. Rien d’étonnant donc à le voir tout en haut de ce classement (24%), même si les sondés appartenant aux deux extrêmes l’ont moins plébiscité (15% pour l'extrême gauche, 11% pour l'extrême droite).
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Un battu qui a marqué les esprits. Il a été l’un des grands animateurs de la campagne présidentielle. Et si son score a été bien en deçà de ce que prédisaient les sondages, Jean-Luc Mélenchon s’est imposé aux yeux des Français comme l’incarnation de "l’autre gauche". Sa défaite aux législatives à Hénin-Beaumont, où il était venu défier Marine Le Pen, ne l’handicape pas davantage, le leader du Front de gauche étant, pour 13% des sondés, la personnalité de l’année, ce qui lui permet de grimper sur la seconde marche du podium.
Une "blonde" surprise. Il y a un peu plus de six mois, elle était complètement inconnue du grand public. Mais en devenant à 22 ans la plus jeune députée de l’histoire de la République française, Marion Maréchal-Le Pen a fait une entrée fracassante sur la scène politique. Suffisant pour que 10% des personnes interrogées fasse de la petite fille de Jean-Marie Le Pen la révélation politique de 2012, ce qui la classe en troisième position. Comme sa tante et son grand-père, la jeune femme ne laisse personne indifférent, ce qui se ressent particulièrement en regardant les résultats dans le détail. Car si 56% des sympathisants du Front National la nomment sans hésiter, ils ne sont plus que 3% chez les sympathisants PS/EELV et 0% chez les sympathisants d'extrême gauche.
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Les accessits. "Quatrième, la place du con", a-t-on coutume dire en sport. Désavoué publiquement par Jean-Marc Ayrault dans le dossier Florange, Arnaud Montebourg s’en contentera bien volontiers (6%). La grande surprise de la primaire socialiste rencontre un gros succès auprès des sympathisants de l'extrême gauche (11%) et chez les sympathisants PS/EELV (13%). Et sans surprise, le chantre de la nationalisation fait un flop de l’autre côté de l'échiquier politique (0% pour les centristes et 1% pour les UMP/FN). Porte-parole du gouvernement et ministre du Droit des femmes, Najat Vallaud-Belkacem arrive en 5e position (4%), juste devant le candidat du NPA Philippe Poutou, dont les apparitions médiatiques pleine d’humour ont conquis 3% des sondés. Trois fois plus que son score à la présidentielle.