La lourde défaite subie par la droite lors des sénatoriales à sept mois de la présidentielle pourrait coûter cher à Nicolas Sarkozy. Et celui qui pourrait profiter de cette déroute électorale, c’est Jean-Louis Borloo. Le président du Parti radical n’a pas officiellement annoncé sa candidature pour la présidentielle, mais ses proches le poussent à se lancer rapidement.
"C'est le moment"
"Il est clair que les Français attendent une alternative à la politique menée par le chef de l’Etat", a assuré sur Europe 1 l’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy Dominique Paillé. Selon lui, "c’est le moment (pour Jean-Louis Borloo, ndlr) de s’adresser à eux, au lendemain de cet échec sénatorial, pour leur dire que cette alternative existe".
Et ce, d’autant plus que Jean-Louis Borloo reçoit de plus en plus de soutiens. Plusieurs élus UMP ont dit clairement vouloir le soutenir, assurant ne plus croire au chef de l’Etat pour 2012. C’est le cas notamment du député de la Meuse Bertrand Pancher au lendemain des sénatoriales. "La personnalité dont on a besoin, c’est quelqu’un qui est à l’écoute, qui incarne le dialogue et l’ouverture. C’est clairement Jean-Louis Borloo", a-t-il détaillé au micro d’Europe 1.
Preuve que le camp Borloo s’organise : son équipe de campagne se met en place et son livre-programme, prévu pour fin octobre, est en route pour l’imprimerie. Et l’un de ses proches a d’ailleurs confié à Europe 1 que le président du Parti radical pourrait se déclarer même avant le résultat de la primaire socialiste, pourquoi pas la semaine prochaine.