Le contexte. Président impopulaire - entre 41 et 44% d’opinions favorables -, François Hollande va s’essayer à un exercice de pédagogie et de fermeté mardi à partir de 17 heures. A l’Elysée, le décor a été pensé avec soin pour apporter toute la solennité souhaitée. Les journalistes entreront, fait inhabituel, par le perron central. François Hollande s'expremiera devant la verrière du jardin d’hiver de l’Elysée, "manière de donner plus de profondeur au message", assure l’entourage du chef de l’Etat. Car il s’agira avant tout de servir le fond.
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Le point sur les promesses. François Hollande devrait revenir sur quelques-unes de ses 60 propositions de campagne les plus marquantes.
- Le mariage pour tous : le chef de l’Etat devrait réaffirmer sa détermination sur ce dossier, tout en reconnaissant qu’il doit y avoir débat. En revanche, il ajoutera qu’il n’est pas favorable à y adjoindre ce qui est pour lui un autre débat, la procréation médicale assistée, qui doit selon lui faire l’objet d’un autre débat.
- Le cumul des mandats : sur ce point, le président de la République devrait se montrer très ferme. La réforme sera appliquée, va-t-il marteler.
- Le droit de vote des étrangers : sur ce sujet, François Hollande devrait en revanche se montre prudent, arguant que le débat sera long, qu’il faut convaincre.
- La hausse de la TVA et la compétitivité : ces deux points ne faisaient pas partie des 60 propositions du candidat Hollande. Le président de la République s’attachera à montrer qu’il y a pourtant une cohérence, et qu’il s’agit bien d’une politique de gauche.
Ayrault conforté. François Hollande réaffirmera qu’il n’y a pas de problème au sommet de l’exécutif. Il rappellera le rôle de chacun, validera les choix de Jean-Marc Ayrault et redira qu’il a toute confiance dans son Premier ministre pour conduire le gouvernement. Et après la polémique des derniers jours, il dira que les Verts ont toute leur place au gouvernement.
Le service après-vente. Par ailleurs, tous les ministres présents à Paris, soit une trentaine, sont priés d’assister à la conférence de presse. Et leur chef, Jean-Marc Ayrault, sera bien sûr présent. A la fin de l’exercice, tous auront la charge d’assurer le service après-vente de la parole présidentielle, face aux 400 journalistes réunis dans la Cour de l’Elysée.