La rentrée politique s'annonce compliquée pour les écologistes, à la recherche d'une position commune sur le Traité européen auquel de nombreux militants et élus sont opposés. De mercredi à vendredi matin, ils sont réunis à Poitiers pour leurs "journées d’été". Que fallait-il retenir de ces trois jours de rentrée politique ? Revue de détails.
# La guest-star : Ségolène Royal
Alors qu'elle sera absente à l'université d'été du PS qui s'ouvre vendredi à La Rochelle, Ségolène Royal était bien présente à Poitiers aux côtés des écolos. "Aux commentateurs qui se sont étonnés, voire ont raillé ma présence ici, la réponse est simple : nous devons mobiliser nos imaginations et unir nos forces", a-t-elle dit.
# La passe d’armes : Oui ou non sur le traité budgétaire
Les débats se sont emballés (comme prévu) à propos de la question du Traité budgétaire européen, dénoncé par nombre de ténors écologistes au grand dam de Daniel Cohn-Bendit. "Sans ce traité, il n'y aura pas de mutualisation de la crise", a-t-il argumenté pour convaincre un amphithéâtre comble. Au premier rang, Eva Joly a écouté attentivement avant d'être invitée à intervenir lors des questions. "Le traité privilégie les rentiers et ce sont les salariés et les retraités qui vont payer", a-t-elle déclaré après avoir été ovationnée par le public. Jean-Vincent Placé, président du groupe EELV au Sénat, qui s'est dit cet été partisan d'un "non fédéraliste" au traité a maintenu sa position. "Nous soutenons le gouvernement mais soutenir c'est aussi dire ce qu'on pense", a estimé le sénateur de l'Essonne.
# La phrase du jour : "Viens mon lapin…"
Qui a dit à Mélenchon : "J'ai envie de dire 'Viens mon lapin et assieds-toi de l'autre côté de la table de gouvernement' " ? Réponse : Cécile Duflot, qui suggère au patron du Front de Gauche, qui multiplie les attaques contre François Hollande de se rapprocher des autres partis de gauche.
# L’initiative web : le club d’Eva Joly
L'ex-candidate EELV à la présidentielle a, elle, profité de ces journées d’été pour lancer son club politique baptisé "#engagement". Accessible en septembre prochain depuis le site internet de l'ancienne candidate, ce club se veut une plate-forme d'échanges d'idées. "La nostalgie n'est pas productive. L'idée est de permettre l'expression de personnes qui n'ont pas l'habitude de venir dans des partis politiques", a déclaré Eva Joly, à qui l'on demandait si elle agissait par nostalgie de la période électorale.