Hollande-Merkel : 0-1. La France, qui voulait retarder de 15 jours l'ouverture des négociations sur un accord de libre échange entre l'Union européenne et les Etats-Unis en raison des accusations d'espionnage formulées contre Washington, n'a finalement pas obtenu gain de cause. La Commission européenne et la chancelière allemande Angela Merkel, qui souhaitaient un respect du calendrier, ont eu le dernier mot. Les négociations débuteront donc lundi, comme prévu.
Un groupe de travail créé. Devant le refus de l'Allemagne et de l'immense majorité des partenaires européens de Paris d'envoyer ce signal négatif aux Etats-Unis, François Hollande a quand même obtenu qu'un groupe de travail euro-américain soit créé sur les activités des services de renseignement.
Hollande et le donnant-donnant. "Il ne peut pas y avoir d'ouverture de négociations commerciales sans qu'il y ait dans le même temps, à la même date, l'ouverture de discussions et de vérifications avec les Etats-Unis sur l'activité des services de renseignement américains dans nos pays et sur la protection des données privées", a déclaré mercredi François Hollande à Berlin à l'issue d'une réunion européenne consacrée à l'emploi des jeunes.
La France isolée. Encore une fois, la France est apparue isolée face à la chancelière allemande et au président de la Commission européenne. Angela Merkel et José Manuel Barroso estiment en effet que les enjeux liés aux négociations sur l'accord de libre échange sont bien trop importants pour prendre le risque de torpiller le processus, voire de le retarder.