Interrogé sur le dérapage raciste de Gérard Longuet, Daniel Cohn-Bendit a estimé jeudi qu'il "retrouve son histoire qui n'était peut-être pas la plus belle", faisant allusion à son passé de militant d'extrême droite. Dans sa jeunesse, Gérard Longuet a notamment participé, avec Alain Madelin et Patrick Devedjian, à la fondation d'Occident.
"Je ne sais pas ce qu’est le "corps traditionnel français" a t-il ajouté. A la tête de la Halde, il faut quelqu’un de consensus. Ce langage de Gérard Longuet est simplement triste". Le sénateur UMP a estimé mercredi que le futur président de la Halde devrait être issu du "corps français traditionnel". Considérant que ce poste ne devait donc pas échoir à Malek Boutih, fils d'immigrés algériens, et donné favori pour succéder à Louis Schweitzer.
Xavier Bertrand couvre Longuet
Daniel Cohn-Bendit a toutefois critiqué ouvertement le chef de file de l’UMP Xavier Bertrand : "Je ne comprends pas l’UMP" a-t-il précisé, faisant allusion aux autres polémiques de la campagne, notamment l’affaire Soumaré. "Evidemment, c’est toujours le dérapage d’une personne mais c’est toujours couvert par Xavier Bertrand" a-t-il regretté. "Et c’est ça le problème".
Je t’aime, moi non plus
A J-4 avant les régionales, Daniel Cohn-Bendit fait ses calculs. "Le pari des 15% est à portée de main. On va faire un très bon score nationalement avec des pointes en Rhône-Alpes, Alsace, Midi-Pyrénées et Ile-de-France, a avancé jeudi sur Europe 1 le leader d’Europe Ecologie. Quatre régions dans lesquelles les Verts "pourraient flirter avec les 18 % à 19%" des suffrages. "A part en Alsace, on aura du mal à gagner une région", a t-il toutefois nuancé, moins confiant qu’il y a quelques semaines.
"Martine Aubry ne peut pas réaliser son grand chelem sans nous" a encore assuré "Dany le Vert". Avant de souligner, réaliste : "Les socialistes ne gagneront aucune région sans nous et nous ne gagnerons aucune région sans les socialistes". "C’est une nouvelle culture du partenariat qu’il faut développer" a résumé le leader d’Europe Ecologie. Les négociations d’entre deux tous, prévus au lendemain du premier tour, devraient se baser sur la proportionnelle.