Au lendemain de la démission surprise du gouvernement Valls, et alors que l'annonce d'une nouvelle équipe est attendue dans cette journée de mardi, le secrétaire général de l'UMP, Luc Chatel, était l'invité de Jean-Pierre Elkabbach sur Europe 1. Pour lui, avec la démission du gouvernement, "nous avons assisté finalement à la fin d'un mauvais jeu de rôles, qui a terminé en fiasco. Pourquoi un jeu de rôles ? Parce que depuis deux ans, François Hollande a considéré que pouvaient cohabiter au sein du même gouvernement deux lignes économiques", a-t-il affirmé.
"D'un côté, on vous explique qu'il faut améliorer la compétitivité des entreprises ; de l'autre, depuis deux ans, on augmente leurs taxes de 30 milliards", a critiqué Luc Chatel. "D'un côté, on vous explique qu'il faut faire de la croissance avec l'Allemagne ; de l'autre, on laisse son ministre de l'Economie tancer la chancelière allemande et la comparer à Bismarck", a-t-il poursuivi, évoquant les récentes déclarations d'Arnaud Montebourg.
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Pour le secrétaire général de l'UMP, le fait de remanier à nouveau ne renforce pas François Hollande. "Il laisse penser que c'est un exercice d'autorité alors qu'il n'a jamais été aussi faible, paradoxalement", a-t-il lancé. Il reconnaît avoir été surpris par cette décision : "ce n'est pas quelque chose qui était prévu, tant la synthèse molle avait régné depuis deux ans de la part de François Hollande".
Luc Chatel ne demande pas de dissolution de l'Assemblée nationale : "je ne suis pas dans cette logique-là, je crois que nous devons laisser les institutions respectées". En revanche, il souhaite que le futur gouvernement de Manuel Valls engage sa responsabilité devant l'Assemblée et prononce un nouveau discours de politique générale, afin "que nous sachions quelle sera la politique de ce gouvernement".
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