A l'issue du premier tour, le PS remporte déjà une région : la Guadeloupe. Avec plus de 56% des suffrages exprimés, le président sortant du conseil régional, Victorin Lurel, a en effet été réélu dimanche.
Face lui, huit listes
Malgré huit listes concurrentes et la présence à la deuxième place de la liste UMP de la ministre à l'Outre-mer Marie-Luce Penchard, le président de région socialiste s'assure ainsi une confortable majorité au conseil régional où il devrait compter sur 28 à 30 sièges sur 41.
La liste de la majorité présidentielle emmenée par Blaise Aldo essuie, elle, un camouflet puisqu'elle n'a recueilli que 14% des voix. La campagne avait été marquée par une polémique jusque dans les rangs de la majorité sur des propos de Marie-Luce Penchard, taxée de favoritisme envers son département aux dépens des autres territoires ultra-marins.
Les deux listes conduites par deux des principaux dirigeants du LKP, le collectif à l'origine du mouvement social de 2009, Jean-Marie Nomertin (Combat ouvrier, trotskiste) et Alain Plaisir (Cippa, proche du NPA), tous deux secrétaires généraux de centrales syndicales locales, ne totalisent que 2,82% et 1,41%.
Une abstention faible
L'abstention a été légèrement inférieure à celle observée en France métropolitaine, s'établissant à 50,18%.
La gestion de Victorin Lurel à la région (dont le dernier budget a enregistré un excédent de 45 millions d'euros) et ses alliances politiques (avec la députée Gabrielle Louis-Carabin, en rupture avec l'UMP et seconde de sa liste, avec des adhérents du MoDem, jusqu'alors largement inconnus, et les Verts) l'ont conforté dans l'image de "garant de la stabilité" insulaire qu'il a endossée durant la campagne électorale.