"Est-ce que c’est parce que j’étais claquée ?". Michèle Alliot-Marie, au cœur de la tourmente après avoir accepté de voyager, à deux reprises, à bord d’un jet privé en Tunisie, évoque, dans un entretien accordé à Marc-Olivier Fogiel, diffusé lundi matin sur Europe 1, la fatigue et le rythme soutenu de la vie d’un ministre comme, peut-être, les raisons qui lui ont fait baisser sa garde.
"C’est vrai qu’on est ministre 24 heures sur 24, mais avec le rythme que nous avons, de temps en temps nous avons besoin de nous reposer. Et dans ces moments-là on oublie la représentation, c’était une erreur", estime-t-elle.
"Plus jamais je ne monterai dans un avion privé", assure-t-elle :
"Je le regrette profondément"
"Depuis 20 ans j’ai toujours essayé de tout payer. Mes déplacements privés, j’ai toujours veillé à les régler moi-même", souligne la ministre. "En dehors de mes fonctions je voyage toujours en avion de ligne et j’essaie de vivre le plus normalement possible", précise-t-elle.
"Mais sur cette séquence-là, non. Alors est-ce que c’est parce que j’étais claquée et que me retrouvant dans un cadre amical, je me suis détendue et je n’ai vu que les relations amicales, et non pas ce que ça pouvait provoquer ? Oui, c’est possible et je le regrette profondément", admet-elle. La ministre assure qu’Aziz Miled, le propriétaire du jet privé, ne lui a jamais rien demandé en échange.
Depuis plus d'une semaine, Michèle Alliot-Marie doit faire face à de nombreuses critiques et des appels à sa démission, pour avoir utilisé par deux fois, durant ses vacances de Noël en Tunisie, l'avion d'un de ses amis tunisiens et homme d'affaires, Aziz Miled, présenté comme un proche du beau-frère du président déchu, alors que la révolution de Jasmin avait débuté.
Retrouvez l'intégralité de l'interview de Michèle Alliot-Marie