La Tunisie est toujours en ébullition. Et la polémique ne se calme pas en France. Illustration mardi à l’Assemblée nationale où Michèle Alliot-Marie a de nouveau été la cible de l’opposition pour son attitude juste avant la chute du président Ben Ali.
"Mme Alliot-Marie ne s’est pas contentée de proposer une coopération policière à un régime dont on a vu qu’il utilisait des moyens sanglants. Vous avez agi en ce sens puisqu’on a appris qu’un avion chargé de sept tonnes de matériel de maintien de l’ordre s’apprêtait à partir. C’est bien la politique qui vous a conduit par votre aveuglement à proposer de tels moyens", a attaqué le député socialiste Gaëtan Gorce.
Puis, il a lancé, sur un ton accusateur : "Puisqu’un avion a été préparé et a failli partir, combien d’autres ont été éventuellement envoyés ?"
Réponse de MAM : "N’oubliez pas non plus de poser ces questions à vos amis" :
La ministre des Affaires étrangères a ainsi contre-attaqué en proposant à Gaëtan Gorce de questionner "M. Jospin, à M. Strauss-Kahn et au maire de Paris, si laudateurs à l’égard de M. Ben Ali". "Nous n’avons rien à cacher et si vous voulez d’avantage d’éléments, je les tiens à votre disposition", a-t-elle conclu, au beau milieu d’une bronca montant des rangs de l’Assemblée.
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