Comme sa fille Marine, Jean-Marie Le Pen n’est pas transporté par la manifestation contre le mariage gay.
La phrase. "Il n’y a pas beaucoup d’intérêt à ce que je sois dans cette manifestation". Jean-Marie Le Pen a confirmé mardi matin sur Europe 1 qu’il ne participerait pas à la manifestation contre le mariage gay le 13 janvier à Paris. La veille, c’est sa fille Marine, présidente du Front national, qui avait annoncé qu’elle ne défilerait pas non plus, tout en appelant ses troupes à le faire. Marion Maréchal-Le Pen sera donc la seule porteuse du nom.
La galette des Rois comme excuse. Si Jean-Marie Le Pen ne sera pas à la manifestation à Paris, c’est surtout, jure-t-il, qu’il a "une autre obligation". "Je suis chez M. Ayrault (à Nantes, ndlr) ce jour-là, dans le cadre de la galettes des Rois. C’est une occasion pour nous de réunir des militants", a assuré le fondateur du FN. "J’ai une autre obligation, je la remplis."
Le mariage gay, une manoeuvre "politicienne". Jean-Marie Le Pen a par ailleurs soutenu la décision de sa fille Marine. "Elle estime que le chef de l’opposition nationale n’a pas à être dans la rue. Marine Le Pen, chef de l’opposition nationale, veut ainsi faire comprendre que le gouvernement et l’opposition UMP se servent de débats sociétaux pour ne pas parler des gravissimes problèmes dans notre pays", a affirmé le fondateur du FN. "Elle veut marquer solennellement qu’elle considère qu’il y a là une opération de récupération politicienne".
Il s’oppose à Philippot. Alors que lundi, Florian Philippot, vice-président du parti, avait estimé que l’électorat du FN était équitablement partagé sur la question du mariage gay, Jean-Marie Le Pen a une autre analyse. "Je ne sais pas comment il peut tirer cette conclusion", a rétorqué le président d’honneur du FN. "Très majoritairement, les électeurs du Front national sont contre le projet gouvernemental, qui est une atteinte très grave portée à l’un de nos fondements moraux de notre civilisation".