Manif pour tous : l'Elysée sur le qui-vive

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Fabienne Cosnay et Antonin André , modifié à
Après le "Jour de colère" anti-Hollande, l'exécutif sera très vigilant sur la mobilisation de dimanche.

Le contexte. Une semaine après le rassemblement "Jour de colère" où les manifestants ont appelé à "la destitution" de François Hollande, c'est un autre cortège très hostile au président qui se reforme dimanche. La Manif pour tous, collectif né en 2012 pour lutter contre l'adoption du mariage gay, entend faire une démonstration de force, dimanche, lors de deux rassemblements, prévus à Paris et à Lyon. Leur nouveau cheval de bataille ? La future loi famille du gouvernement et la "théorie du genre" sur laquelle la Manif pour tous surfe depuis plusieurs jours.

"Inquiétant". Les nombreux incidents qui ont émaillé la manifestation Jour de colère, dimanche dernier, ont refroidi l'Elysée. François Hollande l'a répété à plusieurs reprises ces derniers jours : il faut rester très vigilant sur la manif pour tous de ce week-end. Les slogans ouvertement antisémites entendus dans les cortèges ont marqué les esprits. "Ce n'est pas tant le nombre des manifestants (NDLR : 17.000 personnes selon la police, 160.000 selon les organisateurs) que la libération d'une parole outrancière qui est inquiétante", juge un conseiller de François Hollande.

"Le jeu dangereux de l'UMP". Dans la majorité, on dénonce l'ambiguïté coupable de l'UMP. "Lorsque des élus de droite joignent leur voix à celle de slogans grossiers et inacceptables pour demander la démission du président, c'est un jeu dangereux", dénonce un parlementaire. Certains élus socialistes comparent carrément le climat actuel à celui de la société d'avant-guerre. "On sera quelques jours avant l'anniversaire du 6 février 1934 lorsque les ligues de droites et d'extrême droite tentèrent de marcher sur le Parlement" rappelle un député.

Eviter les débordements. Place Beauvau, au ministère de l'Intérieur, on évoque sans détour un risque élevé de violences en marge du cortège. Le dispositif de sécurité en tiendra compte, avec un déploiement d'unité de forces mobiles plus important que le week-end dernier, lors de la manifestation Jour de colère.

invalides, manif pour tous, 26 mai 2013

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Bras de fer sur le parcours. Le tracé du parcours à Paris fait l'objet d'un bras de fer entre la préfecture de police et les organisateurs de la manifestation. La préfecture de police propose que la manifestation de dimanche se termine place des Invalides. Ce que refuse la Manif pour tous qui refuse de tomber "dans cette souricière". "La place des Invalides, c'est la nasse idéale. C'est là que l'on peut arrêter le plus de manifestants, en les prenant en étau", explique au Figaro un expert des forces de l'ordre. Le 27 mai dernier, la manifestation avait franchement dégénéré sur l'esplanade des Invalides. A l'issue des échauffourées, 293 personnes avaient été interpellées.

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