Après les municipales, François Hollande n'a pas eu le choix. Jusqu'au dernier moment, il a pensé remplacer Jean-Marc Ayrault par un autre que Manuel Valls. Mais le président a dû se faire une raison : fort d'une popularité peu érodée par l'exercice du pouvoir, le ministre de l'Intérieur s'imposait. Sa nomination est venue couronner une ascension fulgurante, lui qui n'avait rassemblé que 5,6% des voix à la primaire socialiste. Depuis, Valls a imposé sa méthode musclée à Matignon : omniprésence médiatique, déplacements quasi-quotidiens, autorité dans les propos. Il ne lui manque plus que des résultats.