Jean-François Copé, président de l'UMP, a condamné lundi les "violences et les dérives" autour de la réforme ouvrant le mariage aux homosexuels, mais veut la suspension de ce texte. Sur BFMTV et RMC, le responsable d'opposition a parlé de "coup de force" à propos du calendrier parlementaire accéléré pour ce projet. "Ce qui se passe est très grave. Il faut demander solennellement à François Hollande de faire un geste d'apaisement, on ne peut pas continuer comme ça".
"C'est en train de devenir une espèce de mouvement de protestation globale contre François Hollande", a averti l'ancien ministre du Budget. "Je condamne toutes les violences, ce qui se passe est très préoccupant", a lancé M. Copé. "Je condamne de façon extrêmement claire les dérives et les violences", a-t-il insisté. "Le président de la République est tellement fermé à toute discussion, à toute souplesse, qu'on ne s'en sort pas", selon lui.
"La seule solution, c'est qu'il lève le pied, qu'il dise : +je suspends ce texte parce que le pays n'est pas mûr pour prendre de plein fouet un tel bouleversement de l'organisation juridique de la famille+, et +je me consacre plus qu'à un seul sujet, la lutte contre le chômage+", a martelé le député-maire de Meaux. A la grande fureur d'opposants de plus en plus véhéments, la seconde lecture du projet de loi sur "le mariage pour tous" a été avancée à mercredi, après son adoption sans encombre au Sénat, vendredi à main levée.