Au troisième jour des débats sur le projet de loi légalisant le mariage pour tous, les députés ont débuté l'examen des quelque 5.000 amendements déposés. A 22 heures, la séance de nuit venait de d&ébuter. Rendez-vous sur Europe1.fr samedi matin pour le compte-rendu des échanges.
# Le rejet du jour : L’alliance civile de l’UMP
Comme lors des deux premières journées de débats, des propositions de l’UMP ont été soumises au vote, et comme lors des deux premières journées de débat, celles-ci ont logiquement été rejetées. La droite avait cette fois soutenu pas moins de 130 amendements pour réclamer la suppression de l’article 1 du projet de loi, celui qui stipule que le mariage est ouvert aussi aux personnes de même sexe. Puis c’est la proposition d’instaurer une alliance civile, avec les mêmes droits que le mariage mais sans l’adoption, qui a été retoquée.
# La phrase du jour : le "bon mot" du député Door
Au cœur des débats de la matinée, le député UMP Jean-Pierre Door s’est avancé au micro et a lâché ce petit trait d’humour. "Le mariage pour tous, c'est comme dire que le Père Noël est une femme".
Un argument que n’a pas manqué de relever la ministre de la Famille, Dominique Bertinotti. "Je ne savais pas qu’on allait discuter du sexe du père Noël mais mon collègue Alain Vidalies (ministre des Relations avec le parlement, ndlr) est très rassuré d’enfin savoir quel est le sexe du Père Noël", a-t-elle lancé.
Dominique Bertinotti ne s'attendait pas "à...par LeLab_E1# L’accrochage du jour : un duel Taubira-Jacob
Comme mercredi, la circulaire Taubira a beaucoup été évoquée par la droite, qui y voit un pas vers la légalisation de la gestation pour autrui (GPA). Avec, comme souvent, Christian Jacob en première ligne. Le président du groupe UMP y voit même une menace pour l’altérité sexuelle. "Qu'est ce que c'est que cette histoire de disparition de l'altérité sexuelle ? Arrêtez la science-fiction", a-t-elle lancé à Christian Jacob. "Ici, nous ne sommes ni dans la science, ni la fiction, nous sommes dans le droit."
# Le tweet du jour : Urvoas trouve le temps long
Forcément, avec plus de 5.000 amendements à débattre, les débats sont parfois fastidieux à l’Assemblée. Pas moins de 130 amendements ont été défendus vendredi juste pour préconiser, en vain évidemment, la suppression de l’article 1 du projet de loi gouvernemental. De quoi faire perdre patience à certains acteurs du dossier, tel Jean-Jacques Urvoas, omniprésent dans l’hémicycle en sa qualité de président de la commission des Lois.
183 voix contre la suppression de l'art. 1 83 pour. La majorité est majoritaire. Normal. Mais quelle patience il faut ! #directAN— Jean-Jacques Urvoas (@JJUrvoas) 1 février 2013