Mariage gay : une manifestation redoutée

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Les autorités craignent des débordements dans la manif contre le mariage gay, dimanche.

Un baroud d’honneur qui inquiète l’ensemble de la classe politique. Dimanche, les opposants au mariage homosexuel seront dans la rue. Et à l’extrême droite, les plus radicaux ont promis de marquer le coup. Le suicide de l’un d’entre eux, Dominique Venner, à Notre-Dame de Paris, a encore chauffé un peu plus les esprits. C’est notamment le cas de deux cu Printemps français.

Valls prêt à sévir. Confronté aux propos du collectif de ce collectif très radical, le ministre de l’Intérieur a tapé du poing sur la table vendredi, sur France Info. Dans un communiqué publié le 21 mai, le "Printemps français" appelait à "une nouvelle résistance" face à une loi qui irait "contre les lois de la biologie et contre tout sens commun". "La France est actuellement soumise à des forces qui veulent l'asservir entièrement. La bataille ne fait que commencer. Elle se prolongera jusqu'à la victoire", peut-on encore lire.

Manifestation du 26 mai : Des groupes d’extrême...par FranceInfo

Manuel Valls ne l’entends pas de cette oreille et assure qu’il étudie la possibilité d’interdire le "Printemps français". "Il n'y a pas de place pour des groupes qui défient la République, la démocratie et qui s'attaquent aussi à des individus", a prévenu le ministre de l’Intérieur. Qui devra aussi faire face à des mouvances souhaitant "venger" le suicide de Dominique Venner.

L’UMP divisée. Jean-François Copé a appelé ses militants à se rendre en masse dans les rues pour protester contre la politique familiale du gouvernement. Une décision loin de faire l’unanimité dans son camp. Nathalie Kosciusko-Morizet, qui fait partie de ceux, avec François Baroin, Luc Chatel, François Fillon, Bruno Le Maire, qui refusent de défiler contre une loi déjà promulguée, s’est dit "inquiète", sur Europe 1, vendredi matin.

 

L’ancienne ministre en appelle à la responsabilité de la préfecture de police de Paris. "Ça fait plusieurs événements dans Paris, qui s'inscrivaient dans le cadre du débat sur le mariage pour tous et aussi d'autres événements, où la Préfecture de Police a été prise en défaut. Et a dit après : 'on n’avait pas bien anticipé, pas mesuré l'ampleur des événements'. Bref, toutes les raisons pour dire : 'ce n'est pas de notre faute'", a-t-elle raillé, avant d’espérer que cette fois, puisque selon elle "il y aura probablement beaucoup de monde", "la Préfecture de Police ne nous dise pas qu'elle ne savait pas, qu'elle n'avait pas anticipé."

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Même Frigide Barjot hésite. L'égérie des anti-mariage homo l’a confié jeudi : elle "hésite à aller manifester", en raison du climat de violence. "Je sens que certains veulent profiter de l'ambiance de contestation sociale pour faire déraper le mouvement et je ne peux tolérer ça", a déclaré la porte-parole de la Manif pour tous. La comédienne a été menacée de mort. Mais elle sera "évidemment protégée", a affirmé le ministre de l'Intérieur, tout en se disant "très inquiet des menaces à l'égard de personnalités" favorables ou hostiles au mariage homosexuel.