Elle s'est posée en championne de la "France rurale". Marine Le Pen, candidate du Front national à la présidentielle, est venue vanter la France des campagnes dimanche à Châteauroux. Placée samedi en deuxième position dans le vote des agriculteurs après Nicolas Sarkozy, la candidate leur a rendu un hommage appuyé.
"Mes amis, ensemble nous allons rompre avec le mépris d’une petite élite parisienne qui se croit supérieure", a lancé la candidate FN devant un millier de militants. "Et nous allons remettre la France rurale dans la France tout court. Si les services publics désertent à ce point nos campagnes, c’est parce que l’UMP et le PS en ont décidé ainsi", a accusé Marine Le Pen.
"Chaque Français a droit aux services publics"
Brocardant les "intellos de pacotille qui daubent sur les paysans" ou "les technocrates qui désertifient notre territoire" et ne "distinguent pas une vache d'une chèvre", la présidente du FN a fustigé la fermeture de services publics dans certains territoires.
Marine Le Pen a promis de faire revenir les services publics qui ont fermé : école, hôpitaux, poste…. La candidate à l’élection présidentielle, s'est cependant bien gardée de préciser comment elle financera tout cela. Autre promesse, inscrire dans la "Constitution que chaque Français a droit aux services publics, indépendamment de ses revenus ou de son lieu de résidence".
La présidente du FN, déjà en terrain conquis, a également évoqué la flambée du prix de l’essence, en s’en prenant une fois de plus aux Parisiens. "Quand Madame Joly nous explique qu’il faut arrêter d’utiliser la voiture, comment fait-on dans les campagnes ?", interroge-t-elle. "Cela fait un an que je demande à l’Etat de baisser les taxes sur l’essence. Et cela fait un an que le gouvernement français n’a rien fait", accuse-t-elle.
Les chasseurs "amoureux de leur chien"
Enfin, la candidate à la présidentielle n’a pas manqué de dire tout le bien qu’elle pensait des chasseurs "que le parisianisme oppose trop souvent à la nature". "Il ne faut plus considérer les chasseurs comme des barbares", a ajouté Marine Le Pen, relevant d'ailleurs que les chasseurs "sont amoureux de leur chien". Ils sont "des relais de connaissances ancestrales sur les cycles et les équilibres de la nature".