"J'ai le sentiment qu'il ne supporte pas que le FN continue à exister alors qu'il n'en a plus la direction. Je pense qu'il outrepasse complètement ses prérogatives" de président d'honneur du parti. Invitée du Grand Rendez-vous Europe 1- Le Monde – iperturbé le discours de sa fille lors du 1er mai. La présidente du FN ne souhaite plus que son père puisse "parler au nom du FN".
"Actes de malveillance". "Ce que je souhaite, c'est que le FN ne soit plus pris en otage par des provocations qui deviennent maintenant récurrentes de la part de Jean-Marie Le Pen", a renchéri la présidente du FN. "Il aurait pu prendre de la hauteur, se mettre en recul, il ne souhaite pas le faire, croyez-moi que je le regrette. Mais les derniers actes qui sont les siens sont à mon avis inadmissibles, je les ressens comme des actes de malveillance à l'égard du FN, et à mon égard", a renchéri Marine Le Pen, qui ne souhaite plus que son père puisse "parler au nom du FN". "Car les propos qu'il tient sont totalement contraire à la ligne du FN, aux statuts du FN.
Le Front national réunit lundi un bureau exécutif pour décider d'éventuelles sanctions contre son président d'honneur, auquel il reproche notamment d'avoir réitéré ses propos sur les chambres à gaz nazies durant la Seconde Guerre mondiale, "détail" de l'histoire selon lui. Jean-Marie Le Pen s'est aussi invité de manière impromptue à la tribune lors du rassemblement du FN pour le 1er-Mai, pour solliciter les acclamations des militants alors qu'il avait été tenu à l'écart.
Les Femen "agissent par la violence". Marine Le Pen a également réagi à l'intervention des Femen vendredi, qui avaient perturbé le défilé du Front national. La présidente du FN demande même la dissolution du mouvement féministe. "Le 1er mai, la classe politico-médiatique s'est comportée de manière indigne, dans le cadre d'une inversion des valeurs qui maintenant la caractérise. Nous avons été victime d'une agression inadmissible, de la part de ces harpies obscènes que sont les Femen".
Trois militantes féministes s'exhibant seins nus depuis le balcon d'un hôtel place de l'Opéra avaient interrompu durant cinq bonnes minutes le discours de Marine Le Pen, avant d'être évacuées avec force par le service d'ordre du Front National. "Nous étions les agressés, elles étaient les agresseurs", a renchéri la présidente du FN, demandant la dissolution du mouvement. "J'attends que ces harpies arrêtent de hurler. Elles correspondent exactement à la définition qui permet la dissolution d'un mouvement. Voilà des femmes qui agissent systématiquement par la violence. Ce n'est pas parce qu'elles sont seins nus qu'elles ne sont pas violentes".
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