Encore un coup dur pour Patrick Mennucci. Le candidat PS à Marseille, devancé par le Front national dimanche lors du premier tour des municipales, espérait faire au second tour l’union la plus large possible pour tenter l’impossible, à savoir renverser Jean-Claude Gaudin, en poste depuis 1995. Mais si le Front de gauche s’est bel et bien rallié, ce ne sera pas le cas de Pape Diouf. Fort de ses 5,63% des voix, l’ancien président de l’OM aurait pourtant pu fusionner, mais c’est une fin de non-recevoir qu’il a adressé lundi soir au socialiste.
"Nous ne ferons pas d’alliance". Pape Diouf a été on ne peut plus clair. "Nous ne ferons pas d'alliance avec qui que ce soit. Nous estimons que si alliance il y avait besoin, nous l'aurions fait depuis le début", a-t-il affirmé. "Notre démarche, elle est citoyenne, je ne vois pas pourquoi nous ne ferions pas confiance au libre arbitre des citoyens", a-t-il déclaré, à l'issue d'une rencontre avec ses colistiers.
"Bouger" contre le FN. Pour autant, Pape Diouf ne compte pas rester les bras croisés entre les deux tours. Le populaire ex-président de l'OM a par ailleurs indiqué qu'il allait, avec ses colistiers, "bouger" notamment "en parlant avec les abstentionnistes" ou "en disant que ce n'est pas le FN qui va résoudre les problèmes des gens. On ne lâchera pas ceux qui nous ont fait confiance".
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