L'INFO. Le sénateur-maire UMP de Marseille a annoncé sa candidature à un quatrième mandat de maire à Marseille dans une interview au Figaro. "J'ai décidé de me présenter. C'est l'aboutissement d'une longue réflexion en liaison avec mes amis politiques", explique-t-il.
Offensif. Dès le début de son entretien, Jean-Claude Gaudin attaque son concurrent socialiste. "L'échec avec Hollande est inévitable, avec Mennucci, il est à éviter", explique le sénateur. Il rappelle qu'il est en place depuis 1995 et déclare qu'il veut poursuivre le changement qu'il a impulsé depuis tout en balayant les critiques liées à son âge (74 ans, ndlr). "Dans un pays où l'espérance de vie augmente sans arrêt, je ne vois pas la nécessité de mettre à la retraite tous ceux qui ont passé les 70 ans", explique-t-il.
Et dans son entourage, les consignes sont déjà passées, selon les informations d'Europe 1.Il s'agit de décrire le candidat socialiste, Patrick Mennucci, comme "archaïque, vulgaire, brutal, clivant", là où Jean-Claude Gaudin doit passer pour le rassembleur et le pacifiste.
"Mennucci dit n'importe quoi". Interrogé par Europe 1, Jean-Claude Gaudin donne le ton d'une campagne qui s'annonce tendue. "On dit que Patrick Mennucci connaît bien les dossiers, mais c’est une légende que les journalistes accréditent. Parce que moi, vous croyez que je ne les connais pas ? Lui, il dit n’importe quoi. C’est pas connaître les dossiers. Il a une assurance telle qu’il dit : ‘voilà, c’est comme ça !’ Mais ce n’est pas forcément vrai", attaque-t-il. "Il serait mieux placé que moi, le socialiste, pour attirer dans le contexte du gouvernement, des entreprises à Marseille ? Moi, je l’ai fait. Lui ne l’a pas fait, il s’est généralement opposé à tout."
Gaudin : "Mennucci dit n'importe quoi"par Europe1fr
Pas inquiet pour le FN. Alors que certaines études d'opinion mettent le FN très haut dans les sondages, le sénateur-maire ne s'inquiète pas du danger qu'il pourrait apporter à sa candidature. "En 1995, le FN a fait 22% au premier tour et j'ai gagné cinq secteurs sur huit. Le Pen a atteint des niveaux bien plus importants, cela ne m'a pas empêché de le battre aux régionales de 1992", explique Jean-Claude Gaudin.
Pas de propositions concrètes. L'entretien permet au sénateur-maire de critiquer à de nombreuses reprises le bilan de son concurrent direct à la tête de la communauté urbaine marseillaise, il en oublie néanmoins de proposer des solutions concrètes pour ses administrés.
Seul voeux réellement formulé : le fait de continuer à faire reculer le chômage qui, selon lui, a été réduit de moitié depuis sont arrivée au pouvoir. "Je fera des propositions", promet-il.